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Début du procès d’ex-policiers de la BAC Nord de Marseille

Le procès dit « de la BAC Nord » a débuté lundi, en présence de 16 de ces 18 anciens policiers de la brigade anticriminalité de Marseille accusés d’avoir dépouillé des dealers de drogue et revendeurs de cigarettes à la sauvette.

Excepté deux des prévenus, absent l’un suite au décès de sa mère, l’autre en tant que cas contact au Covid, la quasi totalité des policiers poursuivis étaient donc au rendez-vous lundi à 08h30, au tribunal correctionnel de Marseille.

Parmi eux, les chefs de ces trois groupes de jour de cette brigade anticriminalité mis en cause il y a neuf ans: Jean Fiorenti, 41 ans, Mohamed Chenine, 36 ans, et Bruno Carrasco, 51 ans.

« Nous sommes là avec détermination, sérénité et confiance, pour réhabiliter ces hommes jetés en pâture », a insisté Me Alain Lhote, avocat de M. Carrasco, avant l’ouverture des débats.

Du côté des parties civiles, une seule victime s’était manifestée dans ce dossier. Interpellé le 31 août 2012, cité Fontvert, à bord d’une Audi A3, en possession de cocaïne, de haschich et de milliers d’euros en petites coupures, Karim Menacer a accusé les policiers de la BAC Nord de lui avoir volé 9.000 euros sur les 36.000 euros qu’il avait dans son véhicule.

Absent lundi matin à l’audience et non représenté par un avocat, M. Menacer a cependant confirmé sa constitution de partie civile par courrier. Dans cette lettre, lue par la présidente, Cécile Pendariès, celui-ci répète avoir toujours justifié l’origine légale de ces 36.000 euros, tout en affirmant « entendre déjà les policiers s’indigner qu’un repris de justice puisse se constituer partie civile ».

Avocat de trois des quatre policiers accusés d’avoir volé ces 9.000 euros à M. Menacer, Me Virgile Reynaud s’est insurgé de cette absence: « Vous connaissez des vols sans victimes? Cette infraction n’a jamais existé, M. Menacer n’a pas le courage de venir à l’audience, la messe est dite. (…) La montagne va accoucher d’une souris », a-t-il insisté, lors d’une interruption des débats.

Parlant d’une BAC Nord touchée par la « gangrène », en octobre 2012, le procureur de Marseille, Jacques Dallest, avait accusé les policiers de s’être « payés sur la bête », d’avoir « prélevé leur dîme » sur les dealers et autres revendeurs de cigarettes de contrebande.

« Mais de la gangrène, nous sommes passés au rhume des foins », a encore ironisé Me Lhote lundi, en affirmant que 67 à 70% des écoutes censées accuser les policiers étaient inaudibles.

« L’IGPN (Inspection générale de la police nationale) les a interprétées en comblant les trous avec ses appréciations personnelles », a renchéri Me Frédéric Monneret, avocat de deux des prévenus, en assurant que « ce dossier s’est dégonflé comme une baudruche ».

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