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Le rachat par Veolia « est un compromis, tout n’est pas parfait », selon le DG de Suez

L’achat par Veolia d’une bonne part de Suez « est un compromis » et « tout n’est pas parfait », a consenti mardi le directeur général de Suez, Bertrand Camus, au lendemain d’un accord trouvé entre les deux géants de l’eau et des déchets.

Après presque huit mois de bataille judiciaire, médiatique et boursière, Veolia et Suez ont enterré la hache de guerre lundi, le deuxième ayant fini par céder aux avances du premier.

« Oui, c’est un compromis, tout n’est pas parfait, mais il était temps d’arriver à cette solution », a résumé le directeur général de Suez au micro de France Inter.

« Nous nous sommes fixés une ligne dès le début de cette opération face à l’attaque de Veolia, c’était à la fois de pouvoir préserver un groupe, un concurrent à Veolia sur les marchés domestiques et à l’international, avoir aussi des garanties sociales pour nos employés et un juste traitement des actionnaires. Quand on regarde le chemin parcouru au bout de sept mois, ces trois objectifs ont été atteints », a-t-il estimé.

Evoquant le raid mené par Veolia, Bertrand Camus a affirmé: « nous nous sommes battus avec la claire détermination d’y échapper. A un moment, la réalité s’impose, notamment le fait qu’ils aient pu acquérir 29,9% de Suez, qui a été une étape très importante et qui change un peu les données de cette OPA depuis le début ».

« L’Etat a essayé de trouver une voie de compromis entre les deux groupes depuis le mois de septembre. Maintenant il faut mettre cela en oeuvre. Il faut se projeter vers l’avenir. Le nouveau Suez a la capacité d’être viable, pérenne dans la durée », a jugé M. Camus.

Evoquant le PDG de Veolia, Antoine Frérot, Bertrand Camus a estimé que l’opération était « un mouvement qui est intéressant pour lui ».

Suez « a d’excellents résultats, il est venu chercher ce qui lui manquait, il a mené son opération. Ce qui était très important, c’est qu’après ces 7-8 mois de bataille, on arrive à s’asseoir et à trouver un compromis. Il y a un respect professionnel », a-t-il indiqué.

« Il faut encore un an pour boucler cette opération », a-t-il tenu à préciser.

Interrogé sur son intention de rester ou pas dans ses fonctions, Bertrand Camus n’a pas souhaité répondre, indiquant qu’il n’y avait « pas de décision prise ».

Lundi, le président de Suez Philippe Varin avait évoqué le « principe de réalité » et avait dit comprendre la « déception » des salariés.

Selon l’accord trouvé, Veolia rachètera une large partie des activités de Suez à l’international pour peser, au total, 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

En parallèle, le futur Suez, largement concentré sur la France, sera repris par des actionnaires majoritairement français et fera moins de la moitié de la taille du groupe actuel, soit de l’ordre de 7 milliards de revenus sur les 17 milliards enregistrés en 2020.

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