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une double « première » pour Bardet

Nouvelle équipe, nouvelle course: Romain Bardet aborde le Giro pour la première fois et découvre le partage des responsabilités sous les couleurs de la formation DSM qu’il a rejoint à l’intersaison.

A 30 ans, l’Auvergnat assume un virage complet dans sa carrière entamée en 2012. Pour avoir quitté -en bons termes- l’équipe AG2R, il s’est laissé tenter par une expérience à l’étranger, quitte à bouleverser ses habitudes.

« C’est comme une nouvelle aventure », a-t-il affirmé jeudi, en anglais, la langue de sa formation… allemande. « C’est comme un nouveau départ pour moi. Tout le monde sait que je voulais faire un jour le Giro ».

La pandémie l’avait contraint l’an passé à revoir ses plans et à s’aligner une nouvelle fois au départ du Tour, la course qui a forgé sa réputation (2e en 2016, 3e en 2017, trois succès d’étape). Jusqu’à son abandon, sur ses terres, au soir de l’étape du Puy Mary, après une commotion cérébrale.

Rien de contraire n’a entravé sa marche cette fois même si, curieusement, l’annonce de son choix est intervenue très tard en saison, le 14 avril, après des semaines consacrées à préparer exclusivement le Giro.

Est-ce la culture du secret entretenue par son équipe ? Dans son dernier numéro, la revue Vélo Magazine lève seulement un coin du voile, avec le directeur sportif Matthew Winston, sur le degré de sophistication de la préparation, notamment en matière d’aérodynamique, de matériel et de nutrition. Toutes sortes d’experts réunis au service de la performance, attestée par des résultats tonitruants pour les jeunes coureurs du groupe l’an passé sur le Tour (Hirschi) et le Giro (Hindley).

– A parité avec Hindley –

« Je me sens très bien dans cette équipe », affirme Bardet qui se félicite de son intégration. « C’est très intéressant pour moi d’avoir cette nouvelle approche des courses, la définition des objectifs, la préparation pour être au top. Il y a beaucoup de nouvelles choses ».

Si le bilan du Tour d’Italie 2020, avec deux coureurs présents sur le podium (Hindley 2e, Kelderman 3e) mais sans la victoire finale, prête à discussion sur la lucidité tactique de l’équipe, il confirme l’excellence de la préparation collective.

« On va essayer de faire le meilleur classement général possible, de nous battre pour le maillot rose », annonce d’ailleurs Bardet. « C’est la première fois que je cours aux côtés d’un autre leader mais je pense que ça va bien fonctionner ».

L’autre leader a pour nom Jai Hindley qui, à 25 ans, court le Giro pour la troisième fois. Dans le récent Tour des Alpes, l’Australien a semblé légèrement supérieur au Français en montagne sans présenter autant de garanties en descente, pour preuve sa chute prélude à un abandon.

Qui sera privilégié ? « Nous sommes à parité », répond Hindley. « Nous nous partagerons les responsabilités, confirme Bardet. Dans une course comme le Giro, il est très utile d’avoir deux cartes à jouer. Je pense que ce sera une course beaucoup plus ouverte que le Tour et cela devrait mieux me convenir ».

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