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Boris Johnson met en garde pour la poursuite du déconfinement

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a prévenu vendredi que le variant indien risquait de perturber la poursuite du déconfinement en Angleterre s’il continuait à s’y propager, après une poussée préoccupante à certains endroits.

Soumis à un strict confinement pendant l’hiver, le Royaume-Uni, qui déplore près de 128.000 morts, a vu sa situation sanitaire nettement s’améliorer. Mais à trois jours d’une étape clé du déconfinement avec la réouverture de la restauration en salles et des lieux culturels, ainsi que le reprise des voyages à l’étranger, l’inquiétude grandit face aux progrès de ce variant.

A ce stade, il n’y a aucune raison de repousser l’assouplissement de lundi, a estimé le dirigeant conservateur lors d’une conférence de presse. Mais si le variant se révèle beaucoup plus contagieux, « nous serons confrontés à des choix difficiles », a-t-il souligné: « ce nouveau variant pourrait fortement perturber nos progrès et rendre beaucoup plus difficile de passer à l’étape suivante », le 21 juin, quand presque toutes les restrictions sont censées être levées.

Pour enrayer la propagation du variant B1.617.2, l’intervalle entre les deux doses de vaccin (jusqu’à trois mois) sera réduite à huit semaines pour les personnes de plus de 50 ans et les plus vulnérables, a expliqué Boris Johnson.

L’élargissement de la vaccination aux plus jeunes figure aussi parmi les options étudiées, tandis que le dépistage sera renforcé dans les zones affectées.

« La course entre notre programme de vaccination et le virus risque de devenir beaucoup plus serrée, et il est plus important que jamais que les gens reçoivent la protection additionnelle d’une deuxième dose », a-t-il déclaré, soulignant que le service public de santé n’était pas sous pression.

Pour le moment, « rien ne suggère que nos vaccins seront moins efficaces », a-t-il ajouté, appelant toutefois le public à « la plus grande prudence ».

Selon des chiffres publiés vendredi, plus de 36 millions de personnes ont reçu une première dose dans le cadre de la campagne de vaccination lancée début décembre, et plus de 19 millions en ont eu une deuxième.

– Zone à risque –

Le nombre de cas attribué au variant indien au Royaume-Uni a grimpé de 520 la semaine dernière à 1.313 cette semaine, selon le ministère de la Santé. La plupart des cas sont concentrés dans le nord-ouest de l’Angleterre comme la ville de Bolton, et à Londres, ainsi que chez les plus jeunes n’ayant pas encore été vaccinés.

En Ecosse, les autorités ont annoncé que l’assouplissement de certaines restrictions, prévu lundi, ne s’appliqueraient pas à certaines zones subissant des poussées épidémiques, comme Glasgow où le variant indien a été détecté.

Face à cette émergence inquiétante, l’Allemagne a de nouveau classé vendredi le Royaume-Uni dans sa liste des zones à risques, la moins élevée de l’échelle, qui regroupe celles où le taux d’incidence se situe entre 50 et 200 cas d’infection pour 100.000 habitants sur sept jours.

Lundi marque une étape sensible du déconfinement avec la réouverture des cinémas et théâtres, ainsi que la reprise du service à l’intérieur pour les pubs et restaurants – dont les terrasses étaient déjà rouvertes.

Les rencontres en intérieur seront de nouveau autorisées, mais limitées à six ou deux foyers maximum, et il sera de nouveau possible de passer des vacances à l’étranger – même si seules quelques destinations sont exemptées de quarantaine au retour.

Parmi les mesures mises en place localement figurent le renforcement du dépistage et de la recherche des contacts, et l’augmentation du séquençage du génome des cas positifs.

Andy Burnham, maire du Grand Manchester, qui se situe dans la zone concernée, s’est opposé vendredi à une éventuelle mise en place de confinements locaux tels ceux appliqués à l’automne.

« Nous serions très préoccupés par le fait que le gouvernement soumette Blackburn, Bolton, ou tout autre endroit, à des restrictions locales alors que le reste du pays se déconfine. Surtout quand il y a des choses qu’ils peuvent faire avant cela », a déclaré M. Burnham à la BBC, soulignant que le nord-ouest de l’Angleterre était particulièrement vulnérable à un confinement, étant l’une des régions les plus pauvres du pays.

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