Au moins 50 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque de deux villages du nord-est de la République démocratique du Congo, menée par des rebelles a-t-on appris auprès d’un groupe d’experts et des autorités locales.
« Le bilan des attaques de la nuit dernière s’est alourdi à au moins 50 civils tués, un bilan toujours provisoire », a indiqué le baromètre sécuritaire du Kivu, un projet porté par le groupe d’étude sur le Congo (GEC) et l’ONG américaine de défense de droits de l’homme, Human rights Watch (HRW).
Les deux villages relèvent du territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri. Dans le village de Boga, 28 civils ont été tués alors qu’à Tchabi, 22 civils ont été tués, selon cette organisation chargée de recenser toutes les violences dans la façade orientale de la RDC.
Parmi les victimes de l’attaque de Tchabi se trouve la femme du chef de la chefferie de Banyali-Tchabi, selon la même source.
L’attaque sanglante n’a pas encore été revendiquée, mais les autorités locales l’attribuent aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion d’origine ougandaise, que les États-Unis avaient placée parmi les « groupes terroristes » affiliés à Daesh.
Installés en RDC depuis 1995, les combattants de l’ADF sont les plus meurtrier des 122 groupes armés recensés dans l’Est congolais par les experts et les Nations Unies.
Dans le territoire de Beni, frontalier avec la province de l’Ituri, ils sont accusés d’avoir perpétré une vague de massacres depuis 2014, faisant des milliers de morts parmi les civils, les Casques bleus des Nations Unies et des troupes congolaises.
L’Ituri tout comme le Nord-Kivu dont relève le territoire de Beni sont des sanctuaires de l’ADF, mais depuis début le mois de mai, les deux provinces ont été placées en état de siège pour permettre à l’armée de mener des combats.
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa
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