in

La gifle à Macron, « acte isolé » produit d’une « bouillie idéologique », selon Le Pen

Marine Le Pen s’est dite jeudi à Villandry (Indre-et-Loire) « d’accord » avec Emmanuel Macron pour considérer que la gifle contre le président de la République était un « acte isolé », produit selon elle d’une « bouillie idéologique ».

« Son profil est en réalité une véritable bouillie idéologique », a déclaré la présidente du Rassemblement national, interrogée lors d’un point presse sur le profil de l’auteur de la gifle, proche selon le procureur de la République de « la mouvance des gilets jaunes » et partageant des « convictions politiques traditionnelles de droite ou d’ultra droite ».

Elle s’est dite aussi « assez d’accord avec » Emmanuel Macron sur le fait « qu’il s’agit là d’un acte isolé » et que son auteur « peut faire l’objet d’une condamnation extrêmement ferme car ce type de comportement est inadmissible dans une démocratie ».

L’auteur de la gifle, Damien Tarel, a été condamné jeudi à Valence à 18 mois de prison dont 14 avec sursis. Le parquet avait requis une peine de 18 mois de prison. Cette gifle, « parfaitement inadmissible » est un « acte de violence délibérée », avait soutenu le représentant du ministère public.

« Ce geste justifiait une condamnation sévère », a commenté Mme Le Pen après le verdict.

La cheffe du RN et candidate à l’Elysée était venue dans la région Centre-Val de Loire soutenir le candidat RN aux régionales Aleksandar Nikolic, donné en tête au premier tour, avec un second tour qui s’annonce incertain.

Marine Le Pen a plaidé pour « l’alternance » à ce scrutin, où le RN est donné en tête dans six régions, dont celle-ci, selon de récents sondages.

« L’alternance permet de sortir des mauvaises habitudes, de voir les problèmes d’une autre manière, de réfléchir à d’autres solutions (…) Il n’y a rien de plus saint et de plus normal en démocratie, ou alors on supprime les élections s’il s’agit d’avoir toujours les mêmes, la même politique », a-t-elle fait valoir.

Au second tour, la cheffe du RN, qui a ouvert ses listes à des candidats extérieurs au parti, a estimé que ses réserves de voix se trouvaient « chez les électeurs qui sont en désaccord avec ces fusions » entre les partis, citant le candidat LR en Paca, Renaud Muselier, qui a accueilli sur sa liste des candidats LREM. « Je vous parlais de bouillie idéologique, on y est aussi un peu », a ajouté la dirigeante d’extrême droite.

Marine Le Pen s’est aussi défendue d’être « d’extrême droite », un « terme péjoratif » à ses yeux « dont le but est évidemment de nuire », après un échange tendu entre un journaliste à la Nouvelle République se plaignant d’avoir un accès limité à certains candidats et M. Nikolic, qui s’est dit « agacé » d’être présenté comme « d’extrême droite » vu son parcours.

La cheffe du RN avait auparavant visité le château de Villandry, saluant un lieu « de la transmission » qui n’est « pas le repli sur soi », ainsi qu’un vignoble.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Keiko Fujimori, un troisième échec qui pourrait rimer avec prison

    moins de hooligans, plus difficiles à retracer