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le « terrorisme n’est pas une fatalité »

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé jeudi que « le fléau du terrorisme n’est pas une fatalité », en participant à l’inauguration en Côte d’Ivoire de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT).

« Le fléau du terrorisme n’est pas une fatalité ni en Afrique ni ailleurs, c’est une menace qu’il nous faut combattre, comme nous continuerons à le faire au Sahel et comme nous le ferons ici ensemble », a déclaré M. Le Drian en inaugurant cette académie de Jacqueville, près d’Abidjan, aux côtés du Premier ministre ivoirien Patrick Achi et de son ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.

« Nous le faisons avec cohérence et pragmatisme, en mobilisant les meilleurs spécialistes dans des infrastructures optimales », selon le chef de la diplomatie française.

« Nous savons que notre responsabilité, c’est de combattre ensemble cet ennemi commun dont les exactions au Sahel nous concernent directement, car sur la carte des menaces, le Sahel est la frontière Sud de l’Europe et la frontière Nord des Etats du Golfe de Guinée », a-t-il dit.

Selon lui, « c’est très précisément le sens et la vocation de l’AILCT (…) qui va pouvoir maintenant fonctionner à plein régime ». « Telle que nous l’avons conçue ensemble, telle qu’elle existe aujourd’hui, l’AICLT est à la fois une école interministérielle des cadres, un centre d’entraînement et d’aguerrissement des unités d’intervention et un institut de recherche stratégique », a-t-il expliqué.

La création de l’AILCT dans une Afrique de l’Ouest dont plusieurs pays sont en proie à des attaques jihadistes – Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation Etat islamique (EI), Boko Haram – avait été officialisée en novembre 2017 par les présidents français Emmanuel Macron et ivoirien Alassane Ouattara, en marge d’un sommet entre l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) à Abidjan.

« Avec l’appui de la France, des Européens, de la communauté internationale, les Etats de la région doivent intensifier leur coopération militaire, leur coopération sécuritaire et leur coopération judiciaire » et « en agissant avec la même énergie et la même exigeance sur l’ensemble du spectre du contre-terrorisme », selon M. Le Drian.

Il a précisé que l’AICLT devait accueillir et former « policiers, militaires, gendarmes, magistrats ou encore douaniers et personnels des administrations pénitentiaires », mais que « c’est également un lieu d’échanges où ils pourront mettre en commun leur expérience et tisser des réseaux dont la valeur ajoutée ne manquera pas de se faire sentir en ces temps de crise ».

« Il faut désormais que tous les acteurs de la région s’approprient pleinement cet outil exceptionnel, tout en intensifiant leur engagement commun contre les groupes qui les menacent », a-t-il ajouté.

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