Le parlement israélien a voté de justesse en faveur d’un nouveau gouvernement de coalition, mettant fin au règne historique de 12 ans du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Naftali Bennett, un ancien allié de Netanyahu devenu un rival acharné, devient Premier ministre, présidant une coalition diversifiée et fragile composée de huit partis ayant de profondes divergences idéologiques. Netanyahu reste à la tête du parti Likoud et occupera le poste de chef de l’opposition.
Le vote de dimanche, adopté par 60-59, a mis fin à un cycle de deux ans de paralysie politique au cours duquel le pays a organisé quatre élections.
Le rusé de 71 ans, largement connu sous le nom de Bibi, s’est accroché au pouvoir pendant 12 années consécutives, un record, à travers plusieurs conflits et une longue période de troubles politiques – bien qu’il ait également été jugé pour fraude présumée, corruption et abus de confiance, accusations il nie.
Un poids lourd belliciste, il a convaincu à plusieurs reprises les électeurs qu’il était le seul à pouvoir protéger Israël des menaces.
Dimanche, sa chute a été officialisée lorsqu’une coalition formée par le chef de l’opposition centriste Yair Lapid et rejointe par le nationaliste religieux de droite et ancien allié de Netanyahu Naftali Bennett a remporté de justesse un vote de confiance à la Knesset, le parlement israélien.
La coalition, composée de partis allant des partisans de la ligne dure pro-implantation aux musulmans conservateurs et aux juifs libéraux laïcs, était unie par son mépris pour Netanyahu.
Le vétéran sortant s’est battu jusqu’au bout, exhortant ses partisans à faire pression sur les transfuges de droite, dans l’espoir de les ramener dans son camp.
Netanyahu est devenu le chef du Likoud en 1993 et a mené le parti à la victoire en tant que plus jeune Premier ministre israélien en 1996, à 46 ans.
Il a perdu le pouvoir en 1999, mais l’a repris 10 ans plus tard, tenant le coup alors même qu’il devenait le premier Premier ministre israélien en exercice à être inculpé alors qu’il était en fonction.
Il est accusé d’avoir accepté des cadeaux inappropriés et de chercher à échanger des faveurs réglementaires avec des magnats des médias en échange d’une couverture positive – des allégations qu’il nie.
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