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Une entreprise française cherche à résoudre le « problème de performance » de la centrale nucléaire chinoise

Une entreprise nucléaire française a déclaré lundi qu’elle travaillait à résoudre un « problème de performance » dans une centrale qu’elle possède en partie dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, à la suite d’un reportage dans les médias américains d’une fuite potentielle dans ce pays. CNN a rapporté plus tôt que le gouvernement américain évaluait un rapport faisant état d’une fuite à la centrale nucléaire de Taishan après que la société française Framatome eut mis en garde contre une « menace radiologique imminente ».

Framatome – une filiale du géant français de l’énergie EDF – a déclaré dans un communiqué à l’Agence France-Presse (AFP) qu’elle « soutient la résolution d’un problème de performance » dans la centrale. « Selon les données disponibles, l’usine fonctionne dans les paramètres de sécurité », a déclaré la société.

EDF a par la suite indiqué qu’il y avait eu une « augmentation de la concentration de certains gaz rares dans le circuit primaire du réacteur n°1 » à Taishan, faisant référence à une partie du système de refroidissement du réacteur. Les gaz nobles sont des éléments comme l’argon, l’hélium et le néon, qui ont une faible réactivité chimique.

Leur présence dans le système « est un phénomène connu, étudié et prévu dans les modes opératoires du réacteur », précise EDF. La firme a ajouté qu’elle avait demandé une réunion extraordinaire du conseil d’administration de la centrale « pour que la direction présente toutes les données et les décisions nécessaires ».

Citant une lettre de Framatome au département américain de l’énergie, CNN a déclaré que l’avertissement incluait une accusation selon laquelle l’autorité de sécurité chinoise augmentait les limites acceptables de rayonnement à l’extérieur de l’installation afin d’éviter d’avoir à la fermer.

Mais un responsable américain a déclaré au diffuseur que « l’administration Biden pense que l’installation n’est pas encore au ‘niveau de crise' ». les indicateurs environnementaux de la centrale nucléaire de Taishan et de ses environs sont normaux. » Il n’a fait référence à aucune fuite ou incident à la centrale électrique, qui, selon lui, répond « aux exigences de la réglementation sur la sécurité nucléaire et des spécifications techniques de la centrale ».

L’AFP n’a pas obtenu de réponse immédiate à une demande de commentaires du ministère chinois des Affaires étrangères ou du groupe électronucléaire chinois.

réacteurs EPR

Mise sous tension en 2018, la centrale de Taishan a été la première au monde à exploiter un réacteur nucléaire EPR de nouvelle génération, une conception à eau sous pression qui a subi des années de retard dans des projets européens similaires en Grande-Bretagne, en France et en Finlande.

Il y a maintenant deux groupes électrogènes EPR dans la centrale de la ville de Taishan, qui se trouve près de la côte du sud du Guangdong, la province la plus peuplée de Chine. Les réacteurs EPR ont été présentés comme des avancées prometteuses en matière de sécurité et d’efficacité par rapport aux réacteurs conventionnels tout en produisant moins de déchets. Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a visité la centrale de Taishan en 2013, lors d’un voyage où le leader français a acheté l’expertise nucléaire de son pays sur l’immense marché chinois.

Les centrales nucléaires ont fourni moins de 5% des besoins annuels en électricité de la Chine en 2019, selon l’Administration nationale de l’énergie, mais cette part devrait augmenter alors que Pékin tente de devenir neutre en carbone d’ici 2060. La Chine compte 47 centrales nucléaires d’une capacité de production totale de 48,75 millions de kilowatts – le troisième au monde après les États-Unis et la France – et a investi des milliards de dollars pour développer son secteur de l’énergie nucléaire.

Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping ont salué les liens étroits entre leurs pays alors qu’ils lançaient des travaux sur des centrales nucléaires de construction russe en Chine. Et en décembre, les médias d’État ont rapporté que la Chine avait pour la première fois mis sous tension avec succès son réacteur de fusion nucléaire « soleil artificiel » – le réacteur tokamak HL-2M – qui utilise un puissant champ magnétique pour fusionner le plasma chaud et peut atteindre des températures de plus de 150 millions de dollars. degrés Celsius (270 millions de degrés Fahrenheit).

Il s’agit du dispositif de recherche expérimentale sur la fusion nucléaire le plus grand et le plus avancé de Chine, et les scientifiques espèrent que le dispositif pourra potentiellement débloquer une puissante source d’énergie propre.

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