Alors qu’une affaire de sextape qui a récemment ébranlé le Cameroun tout entier est actuellement en jugement, un avocat de l’une des parties parle de l’implication de l’ancien footballeur camerounais.
L’affaire de la sextape baptisée “Affaire Malicka” impliquant le célèbre journaliste Martin Camus Mimb, un de ses amis, le nommé Wilfried Etéki, et la jeune Malicka Bayémi est actuellement en jugement au Tribunal de première instance de Douala.
Après une première comparution le 22 juillet 2021, l’audience a été reportée au 4 août 2021. Les co-accusés sont retournés à la prison de New bell où ils sont détenus depuis le 16 juillet 2021. A en croire Me Michèle M’packo, avocat au barreau du Cameroun et membre du collectif des avocats qui défend Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki, c’est une autre personne qui est visée derrière cette affaire. Il s’agit de Samuel Eto’o Fils, l’ancien footballeur camerounais.
Comment ? Dans un débat radiophonique sur ABK radio émettant depuis Douala vendredi, Me Michèle M’packo a expliqué que le dossier a été monté de toute pièce pour nuire à l’image de Samuel Eto’o Fils, très proche de Martin Camus Mimb, journaliste commentateur sportif et patron de Radio Sport Info (Rsi).
« Au sujet de l’implication de l’international Samuel Eto’o dans l’affaire Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki, si vous avez reçu des captures d’écran, il y a de fortes chances pour que ce soit vrai. On est en droit dans ce contexte-là d’en déduire que c’est le but recherché, c’est la personne recherchée dans ce dossier (la personne recherchée dans cette affaire c’est Samuel Eto’o). De là, on peut penser que le dossier a été monté de toute pièce à cette fin-là », a relevé Me Michèle M’packo.
Cybercriminalité
L’avocate indique aussi qu’il y a une volonté manifeste de maintenir ses clients en prison. « Parlant de l’affaire Martin Camus MIMB et Wilfried Eteki il y a des volontés manifestes de les maintenir en prison. Si l’on fait ça pour Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki, on pourrait faire ça pour tout le monde. Le maximum de la peine qui pourrait être prononcé est de deux ans », poursuit Me Michèle M’packo.
En effet, la loi du 21 décembre 2010, relative à la cyber sécurité et la cybercriminalité stipule en son Article 74*.- (1) Est puni d’un emprisonnement de un (01) à deux (02) ans et d’une amende de 1.000.000 (un million) à 5.000.000 (cinq millions) F CFA, quiconque, au moyen d’un procédé quelconque porte atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, les données électroniques ayant un caractère privé ou confidentiel.
Or dans cette affaire, il est établi que Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki ont effectivement filmé la jeune Malicka Bayemi et que la vidéo a été mise en circulation sans son consentement.
L’article 8 de la même loi souligne qu’est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de 5.000.000 (cinq millions) à 50.000.000 (cinquante millions) F CFA le fait de divulguer des données nominatives portant atteinte à la considération de la victime.
La plainte à la police judiciaire a été renvoyée au 3 août 2021 pour réquisitions du ministère public sur la demande de libération provisoire. Mais déjà jeudi, les avocats de Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki ont déposé une requête en habeas corpus en nullité de procédure pour obtenir la libération de leurs clients.
La procédure liée à la citation directe, quant à elle, a été renvoyée au 26 août 2021 pour paiement de la consignation de 40 000 FCFA et ouverture des débats.
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