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Alaphilippe gagne une 2e fois et douche les Belges

Il a douché l’enthousiasme de la foule belge ! Julian Alaphilippe a conservé son titre de champion du monde, dimanche, à Louvain, en terre flandrienne, en conclusion d’une journée mémorable pour le cyclisme français.

Vainqueur en solitaire après avoir porté une attaque décisive à 17 kilomètres de l’arrivée, Alaphilippe est le premier Français à conquérir deux titres depuis le premier championnat du monde en 1927.

Derrière le chouchou du public français, habitué à porter le maillot jaune dans le Tour depuis 2019, le Néerlandais Dylan van Baarle a pris la deuxième place, à une trentaine de secondes, devant le Danois Michael Valgren. Le Belge Jasper Stuyven est resté au pied du podium (4e) dans cette course à l’immense succès populaire, tout au long du parcours de 268,3 kilomètres reliant Anvers à Louvain.

Alaphilippe, qui court d’ordinaire pour une équipe belge (Deceuninck), a surtout infligé une défaite majeure à l’équipe nationale belge qui a tout misé sur le grand favori, Wout van Aert, pour lequel Remco Evenepoel s’est transformé en équipier de luxe à l’opposé de son comportement aux JO de Tokyo.

– La France à l’offensive –

« Beaucoup de supporters étaient pour la Belgique et Wout van Aert dans le dernier tour, ils me demandaient de ralentir et ils n’avaient pas des mots très sympas, je tiens à les remercier, ça m’a donné encore plus envie d’appuyer fort sur les pédales », a relevé le champion du monde, qui a essuyé quelques larmes sur le podium de ce championnat du monde qu’il avait abordé « détendu ».

« L’équipe de France a rendu la course très dure », a constaté Evenepoel en saluant le comportement des « Bleus » de Thomas Voeckler, qui ont misé sur l’offensive pour éviter un sprint à leur désavantage.

Pour réussir, les Français ont enflammé la course, l’un des championnats les plus passionnants de ces dernières décennies, à… 178 kilomètres de l’arrivée. Avec Evenepoel -déjà- pour poursuivre l’effort de Benoît Cosnefroy et user l’équipe d’Italie et son leader, le champion d’Europe Sonny Colbrelli, qui ont chassé près d’une heure durant.

« Thomas Voeckler voulait qu’on lance les hostilités de loin », a expliqué Florian Sénéchal, neuvième à l’arrivée. « Le plan était que Julian attaque au feeling. Mais il était le seul à pouvoir tenir à ce rythme jusqu’au bout. Il était vraiment incroyable dans les bosses. Je voyais que Van der Poel et van Aert étaient à bloc mais ne parvenaient pas à suivre ».

– « Je me suis fait vraiment violence » –

« J’avais la consigne de durcir la course, de voir ce qui allait se passer alors que Florian était concentré sur une arrivée au sprint », a confirmé Alaphilippe. « Mais je n’avais pas imaginé ce scénario-là », seul dans les 17 derniers kilomètres.

Alaphilippe, qui compte désormais 37 victoires à son palmarès, est parvenu à attaquer à plusieurs reprises. La première fois, à 58 kilomètres de l’arrivée, pour provoquer la sélection d’un groupe de favoris, ensuite pour faire mal à ses rivaux qui ont fini par s’incliner sur son dernier démarrage dans la côte de Saint-Antoine, au coeur de la ville de Louvain.

« Je me suis fait vraiment violence, je pensais à mon petit (Nino) dans le final », a déclaré le Français (29 ans), le compagnon de la consultante TV Marion Rousse, à propos de son premier enfant né en juin dernier.

« C’était impossible de le suivre, je n’avais simplement pas les jambes », a reconnu van Aert. « Je suis humain », a ajouté le favori belge, qui avait terminé deuxième l’an passé à Imola (Italie) derrière le Français.

« Julian a adopté la bonne stratégie, a résumé Evenepoel. Il fallait piéger Wout en attaquant à plusieurs reprises. Car Wout est le plus rapide du monde sur un parcours comme celui-ci. L’équipe de France a fait ce qu’il fallait ».

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