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A moins de trois ans des JO de Paris, Macron veut « mettre le sport au coeur de la nation »

Emmanuel Macron a annoncé jeudi un « énorme coup d’accélérateur » pour « mettre le sport au coeur de la nation » d’ici aux JO-2024 de Paris avec la construction de 5.000 équipements de proximité, avant de payer de sa personne en disputant un match de foot caritatif avec le Variétés Club de France.

Le président, qui avait déjà participé à un entraînement de l’Olympique de Marseille au début de son mandat en 2017, a rechaussé les crampons jeudi à Poissy (Yvelines) pour les cinquante ans du Variétés (VCF).

Dans une séquence retransmise en direct, Emmanuel Macron a même marqué un but, un penalty, tiré plein centre.

Le match opposait le Variétés –dont les anciens footballeurs Alain Giresse, Robert Pires, Christian Karembeu– à l’équipe des soignants du centre hospitalier intercommunal de Poissy Saint-Germain-en-Laye.

Sa recette a été donnée à la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, présidée par Brigitte Macron. Les membres du VCF étaient ensuite attendus à l’Elysée pour dîner.

Auparavant, jeudi, le chef de l’Etat avait délivré quelques annonces: un montant de 200 millions d’euros sera ainsi débloqué, dont 100 en 2022, a confirmé le chef de l’Etat, toujours pas candidat déclaré à la présidentielle de 2022, mais qui multiplie ces dernières semaines les annonces d’investissements.

C’est d’ailleurs aux côtés de la candidate déclarée Anne Hidalgo, maire de Paris et présidente de la Solideo (société de livraison des ouvrages olympiques), qu’il a aussi visité jeudi le chantier du village des athlètes en Seine-Saint-Denis, à l’ombre d’une quinzaine de grues dressées dans le quartier jouxtant le Carrefour Pleyel.

– « Cela fait un peu rattrapage » –

Le président a « salué le travail d’équipe » et échangé avec plusieurs ouvriers de ce chantier qui s’étend sur plus de 50 hectares et doit s’achever en décembre 2023.

Un peu plus tôt, depuis Tremblay-en-France et le département le plus pauvre de France, il avait justement évoqué « un enjeu d’héritage » des JO en terme d’équipements.

« L’objectif n’est pas simplement d’avoir des médailles, c’est de mettre le sport au coeur de la nation », en vue des JO « mais aussi après », a-t-il lancé, aux côtés de jeunes joueurs de basket 3X3.

Emmanuel Macron a vanté un plan sport « bon pour la nation tout entière », qui va « donner un énorme coup d’accélérateur aux pratiques » d’ici à 2024.

Seront ainsi construits, avec « au moins 50% » de financements apportés par l’Etat, 1.000 « citystades » (terrains multisports), 1.000 dojos et salles de sport de combat, 500 terrains de basket 3X3 pour en doper la pratique, 500 terrains de tennis padel, 500 skateparks, 200 sites sportifs mobiles comme des bassins, ou encore des équipements « innovants » utilisant le numérique.

« Ce plan vient un peu tard, il aurait fallu l’initier dès 2018 dans l’optique d’un héritage sportif », a réagi auprès de l’AFP le député Régis Juanico (Génération.s), qui trouve que « cela fait un peu rattrapage ».

– Objectif de médailles –

Interrogé par ailleurs sur les critiques de ses propos, au lendemain des JO de Tokyo, enjoignant les sportifs français à « faire beaucoup plus » en 2024 en termes de médailles, Emmanuel Macron a regretté « des commentaires journalistiques »: « Je n’ai pas vu beaucoup de sportifs ébranlés par ce que j’avais dit », a-t-il assuré.

« On a tiré le bilan et remobilisé. C’est ce que font tous les coaches chaque jour avec leur équipe, c’est ça le sport de haut niveau », a-t-il défendu. La France n’a rapporté que 33 médailles olympiques de Tokyo, en deça du score de 42 obtenu à Rio en 2016.

Pour Paris-2024, le président avait évoqué mi-septembre l’objectif de « Top 5 » des nations, soit 70 médailles environ selon le classement de Tokyo.

Un objectif jugé très ambitieux par certains, comme la boxeuse Sarah Ourahmoune, vice-présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et vice-championne olympique à Rio, pour qui ce doit plutôt être « 50/60 médailles », avait-elle lâché mardi soir lors d’un débat à Sciences Po.

Après sa visite du chantier du village des athlètes, le président a fait un saut au siège du comité d’organisation (Cojo). Dans l’atrium tout neuf et en bois, devant quelque 500 employés et partenaires, le président du Cojo, Tony Estanguet, a estimé que les « 1016 jours » qui restent avant les Jeux n’allaient « pas être un long fleuve tranquille ».

Pour l’instant, « nous sommes au rendez-vous, il faut continuer » car « tout doit être parfait en 2024 » pour que ces « Jeux soient exemplaires », a renchéri Emmanuel Macron.

ggy-jri-dec-bpa/dlo

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