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Sondage « illégal » sur les mosquées mené par des municipalités néerlandaises

En passant des contrats avec des entreprises privées, certaines municipalités néerlandaises ont mené des enquêtes « illégales » sur des mosquées et des institutions de la communauté musulmane, comme l’ont révélé dimanche les médias locaux.

Le quotidien néerlandais NRC a rapporté qu’au moins 10 municipalités du pays ont enquêté sur des mosquées, des imams, des responsables d’associations de mosquées et des personnes actives dans la communauté.

Selon le rapport, les municipalités impliquées dans de telles enquêtes sont Rotterdam, Delft, Almere, Huizen, Leidschendam-Voorburg, Zoetermeer, Veenendaal et Ede.

Le journal a ajouté que la municipalité d’Utrecht avait arrêté son enquête en raison de préoccupations concernant la vie privée et la méthode de l’enquête.

Le rapport affirmait que la NTA (Nuance door Training en Advies), une société de conseil qui informe le gouvernement sur la radicalisation, était rémunérée par le coordinateur national pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme via les municipalités.

Environ 300 000 € (347 990 $) ont été dépensés jusqu’à présent pour les enquêtes secrètes, selon le rapport.

Les employés de la NTA effectuant des enquêtes se sont présentés comme des membres de la communauté ou comme des visiteurs et ont rencontré plusieurs personnes sans révéler leur véritable identité, ajoute le rapport.

Selon le quotidien, des informations sur les antécédents des imams et des administrateurs, telles que leur origine ou leur scolarité, ont été soumises aux municipalités en tant qu' »informations secrètes » par la NTA.

Problèmes de radicalisation

Selon le rapport, une enquête gouvernementale sur la radicalisation due au rôle de Daech dans la guerre civile syrienne a échoué et les municipalités ont voulu évaluer ce problème avec une enquête distincte.

Le NRC a indiqué que les municipalités voulaient obtenir des résultats plus « réalistes » en faisant surveiller de près les mosquées de leurs régions.

Citant le professeur de droit constitutionnel Ymre Schuurmans, le quotidien a rapporté que de telles enquêtes étaient « illégales » et que « les municipalités ne peuvent pas le faire par le biais d’entreprises privées ».

Citant également SPIOR, un groupe de coordination islamique, le quotidien a rapporté que l’enquête a gravement nui à la confiance de la communauté musulmane dans le gouvernement.

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