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Un gang armé kidnappe 17 missionnaires américains et des enfants en Haïti

Environ 17 missionnaires américains et membres de leurs familles ont été enlevés samedi par un gang à l’extérieur de la capitale haïtienne, a indiqué une source sécuritaire locale à l’Agence France-Presse (AFP).

Le groupe de 15 à 17 personnes, dont des enfants, était détenu par une bande armée qui se livre depuis des mois à des vols et à des enlèvements dans la zone entre Port-au-Prince et la frontière avec la République dominicaine, a précisé la source.

Le gang « 400 Mawozo » a détourné plusieurs véhicules sur les routes qu’il contrôle, kidnappant des citoyens américains et un nombre indéterminé de citoyens haïtiens. Un porte-parole du gouvernement américain a déclaré qu’il était au courant des rapports mais a refusé de fournir des informations.

« Le bien-être et la sécurité des citoyens américains à l’étranger sont l’une des plus hautes priorités du département d’État », a déclaré le responsable.

Les missionnaires et leurs familles revenaient d’une visite dans un orphelinat à environ 30 kilomètres (18 miles) à l’est de Port-au-Prince, a indiqué une source sécuritaire à l’AFP.

En avril, 10 personnes ont été enlevées par 400 Mawozo dans la même région, dont deux membres du clergé catholique français. Un membre de ce groupe, Michel Briand – qui a été libéré après 20 jours – a déclaré à l’AFP qu’ils avaient « été au mauvais endroit au mauvais moment », estimant que les membres du gang n’avaient pas planifié leur enlèvement.

Des bandes armées, qui contrôlent depuis des années les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne, ont étendu leur emprise sur d’autres parties de Port-au-Prince et ses environs, semant la terreur avec des enlèvements.

Plus de 600 enlèvements ont été enregistrés au cours des trois premiers trimestres de 2021, contre 231 sur la même période l’an dernier, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains, un groupe de la société civile basé dans la capitale haïtienne.

Les gangs n’hésitent pas à réclamer des décennies de salaire aux familles de leurs victimes, dont la plupart vivent sous le seuil de pauvreté. La grande majorité des femmes kidnappées par des gangs criminels sont agressées sexuellement, selon des groupes de défense des droits humains qui ont dénoncé l’inaction de la police.

Avant les enlèvements de samedi, les associations professionnelles et les entreprises de Port-au-Prince avaient appelé à une grève illimitée à partir de lundi pour protester contre le climat d’insécurité grandissant.

Pendant des années, Haïti a été paralysé par une profonde crise politique et économique, et l’assassinat en juillet du président Jovenel Moise a plongé le pays des Caraïbes dans encore plus de troubles.

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