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L’Iran et l’UE tiendront des pourparlers nucléaires sans diplomates du P4+1 : Téhéran

Le principal négociateur iranien sur le nucléaire, Ali Bagheri, sera jeudi à Bruxelles pour des discussions avec l’Union européenne visant à relancer son accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères de Téhéran.

« Après les pourparlers à Téhéran, Bagheri se rendra à Bruxelles pour discuter des questions en suspens », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, faisant référence aux pourparlers de la semaine dernière à Téhéran avec l’envoyé européen Enrique Mora.

Khatibzadeh n’a parlé que de pourparlers avec l’UE, plutôt que des parties directes à l’accord de 2015, suggérant qu’un législateur dimanche a mal cité le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian en le citant comme disant que les pourparlers de Bruxelles seraient avec le « P4+1. « 

Le « P4+1 » représente quatre membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – la Grande-Bretagne, la Chine, la France et la Russie – ainsi que l’Allemagne. Ces pays sont les dernières parties à l’accord de 2015 avec l’Iran, après le retrait des États-Unis en 2018 sous le président de l’époque, Donald Trump.

L’accord, qui accordait un allégement des sanctions à l’Iran en échange de restrictions sur ses activités nucléaires, est sous assistance respiratoire depuis le retrait américain, qui a été suivi par la réimposition par Washington de sanctions sévères à Téhéran, qui a progressivement annulé ses engagements.

Des pourparlers ont commencé à Vienne en avril dans le but de relancer l’accord, après que le successeur de Trump, le président Joe Biden, a signalé sa volonté de revenir à bord. Mais ils sont suspendus depuis juin, date à laquelle Ebrahim Raisi a été élu président de l’Iran.

L’accord de Vienne a été conçu pour empêcher l’Iran de construire une bombe nucléaire en échange d’un allégement des sanctions. Cependant, l’Iran n’a cessé d’augmenter ses violations de l’accord, augmentant son enrichissement d’uranium des 3,67 % autorisés à 60 %, suscitant des inquiétudes selon lesquelles il se rapproche de la fabrication d’armes.

L’Iran a déclaré à plusieurs reprises ces dernières semaines qu’il cherchait à reprendre bientôt des pourparlers complets à Vienne avec le P4+1, mais n’a fixé aucune date pour le faire, face à l’impatience croissante de l’autre côté. Les États-Unis n’ont participé qu’indirectement aux pourparlers de Vienne, car le P4+1 cherche à la fois à ramener Washington dans l’accord et à persuader l’Iran de revenir à ses engagements nucléaires.

Téhéran exige que Washington mette fin aux sanctions avant tout retour à ses propres engagements. Khatibzadeh a déclaré lundi que « les obstacles et les défis derrière l’absence de progrès dans six cycles de pourparlers à Vienne doivent être discutés » avec l’UE à Bruxelles.

« Au cours des dernières négociations à Vienne (entre avril et juin), il y avait des différends que nous devons encore résoudre avec l’UE avant le nouveau cycle de pourparlers », a déclaré Khatibzadeh, selon des propos tenus par la Deutsche Presse-Agentur (dpa ). Khatibzade a déclaré que l’Iran n’avait pas de conditions préalables aux négociations nucléaires, mais Biden devait agir différemment de son prédécesseur Trump à cet égard.

Par ailleurs, la porte-parole de l’UE, Nabila Massrali, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que l’UE ne tiendrait pas de pourparlers à Bruxelles jeudi.

« Il n’y aura pas de réunion jeudi », a déclaré Massrali. « A ce stade, nous ne pouvons pas confirmer si ou quand une réunion aura lieu », a-t-elle ajouté.

Plus tôt lundi, le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a déclaré qu’il y avait « l’espoir que nous aurons des réunions préparatoires à Bruxelles dans les jours à venir, mais je ne peux pas en être sûr ».

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