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Trudeau s’excuse de ne pas être venu plus tôt au pensionnat autochtone symbole du scandale

Le Premier ministre du Canada Justin Trudeau, en visite à Kamloops devenu le symbole du scandale des pensionnats pour autochtones, s’est excusé de ne pas être venu plus tôt et a redit « l’importance de reconnaître le tort qui a été fait ».

« J’aurais aimé être ici il y a quelques semaines et je le regrette profondément », a affirmé Justin Trudeau, très critiqué pour avoir pris des vacances fin septembre au moment de la première journée nationale d’hommage aux victimes autochtones.

A Kamloops, dans l’ouest du Canada, 215 tombes anonymes d’enfants décédés pendant leur séjour au pensionnat catholique ont été découvertes en mai dernier, ce qui avait provoqué un scandale national et mené à des fouilles archéologiques dans de multiples localités.

« Les mots sont importants. Reconnaître le tort qui a été fait est important », a ajouté le Premier ministre précisant que « la réconciliation » était l’affaire de « tous les Canadiens ».

« Recevoir la reconnaissance et la sympathie du dirigeant du Canada était un moment tant attendu », a déclaré la cheffe de la Première nation Tk’emlups te Secwépemc, Rosanne Casimir, qualifiant la venue lundi de Justin Trudeau de visite « douce-amère ».

La cheffe a affirmé que les « vacances » de Justin Trudeau à Tofino, en Colombie-Britannique, avaient provoqué « le choc, la colère, le chagrin et l’incrédulité » dans la communauté.

« Aujourd’hui est un jour pour avancer et rectifier les erreurs », a-t-elle estimé, exhortant le Premier ministre nouvellement réélu, assis à ses côtés, à « s’engager sur le long chemin de la guérison, de la paix et du dédommagement pour ceux qui ont été touchés par les pensionnats pour autochtones ».

En quelques semaines cet été, plus d’un millier de tombes anonymes ont été retrouvées près de ces institutions gérées par l’Eglise catholique, où quelque 150.000 enfants autochtones ont été enrôlés de force, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture, entre la fin du XIXe siècle et les années 1990.

Ces découvertes ont mis en lumière un sombre chapitre de l’histoire du Canada et de sa politique d’assimilation forcée des autochtones.

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