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La France ferme la mosquée d’Allonnes et prévoit d’en fermer 7 autres : Darmanin

La France a annoncé mardi son intention de fermer sept mosquées et associations supplémentaires à travers le pays d’ici fin 2021 sous prétexte de « radicalisme » dans le cadre de sa campagne islamophobe contre la population musulmane du pays.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré mardi dans un communiqué que la mosquée de la ville d’Allonnes, dans le nord-ouest de la France, avait été fermée pendant six mois au motif qu’elle nourrissait des tendances « islamiques radicales ». Il a ajouté que les comptes bancaires des administrateurs de la mosquée avaient également été saisis.

« Les sermons se sont propagés dans cette mosquée cultivant la haine envers la France », a écrit Darmanin sur Twitter, défendant la fermeture. Il a ajouté que sept associations ou édifices religieux seront « dissous d’ici la fin de l’année ». Le ministre s’est également vanté du fait que quelque 13 associations ont été fermées depuis l’entrée en fonction du président Emmanuel Macron à l’Elysée.

Soulignant que 92 des 2 500 mosquées du pays ont été fermées à la suite des inspections, Darmanin a également déclaré que depuis septembre 2020, les permis de séjour de 36 000 étrangers ont été annulés en raison de la « menace envers le public ».

Dans la déclaration faite par le gouvernorat de la Sarthe le 25 octobre, il a été indiqué que la mosquée avec une congrégation de 300 personnes à Allonnes a été fermée pendant six mois au motif qu’elle « défendait l’islam radical ». Cette décision faisait partie de la campagne antimusulmane qui a été critiquée dans le monde entier par les organisations internationales de défense des droits humains ainsi que par les dirigeants mondiaux, en particulier dans les pays à majorité musulmane.

En août, la plus haute autorité constitutionnelle de France a approuvé une loi controversée qui a été introduite par le parti La République en marche (LREM) de Macron en octobre. Le projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale malgré l’opposition des législateurs français et des musulmans français.

La haine antimusulmane a considérablement augmenté en Europe ces dernières années. L’extrémisme d’extrême droite et la xénophobie ont alimenté l’islamophobie dans les pays occidentaux, où les attaques terroristes de Daech et d’Al-Qaida ainsi qu’une crise des migrants sont utilisées comme excuses pour légitimer ces opinions. La France avec la plus grande minorité musulmane d’Europe, estimée à 5 millions ou plus sur une population de 67 millions d’habitants, a pris la barre des efforts islamophobes pour faire taire les membres de la minorité, qui ont dénoncé Macron pour avoir tenté de galvaniser les citoyens d’extrême droite à voter pour lui aux élections présidentielles d’avril 2020.

La rhétorique anti-musulmane de Macron a déclenché une vague de sentiments anti-musulmans parmi les groupes d’extrême droite. Le nombre d’incidents islamophobes en France a fortement augmenté l’année dernière. Selon l’Observatoire national de l’islamophobie, il y a eu 235 agressions contre des musulmans en France en 2020, contre 154 l’année précédente, soit un bond de 53 %. La plupart des attaques ont eu lieu dans les régions Ile-de-France (grand Paris), Rhône-Alpes et Paca du pays. Les attaques contre les mosquées ont bondi de 35% la même année. Une coalition mondiale de 25 organisations non gouvernementales (ONG) a demandé à la Commission européenne d’enquêter sur la France pour son soutien parrainé par l’État à l’islamophobie.

Le projet de loi français a été critiqué dans le monde entier car il cible la communauté musulmane et impose des restrictions sur presque tous les aspects de leur vie. Elle permet d’intervenir dans les mosquées et les associations chargées de leur administration ainsi que de contrôler les finances des associations et ONG appartenant à des musulmans. Il restreint également les choix d’éducation de la communauté musulmane en empêchant les familles de donner aux enfants une éducation à domicile. Le projet de loi interdit également aux patients de choisir des médecins en fonction de leur sexe pour des raisons religieuses ou autres et rend « l’éducation à la laïcité » obligatoire pour tous les agents publics.

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