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une femme condamnée à 9 ans de prison pour la mort de son nourrisson

Ouarda M’Rini, jeune femme schizophrène, a été condamnée jeudi par la cour d’assises de Bobigny à neuf ans de prison pour avoir infligé des violences à son nourrisson de quatre mois en 2019, décédé du syndrome du « bébé secoué ».

La peine prononcée est bien en-deçà des réquisitions du parquet général qui avait demandé 18 années de réclusion criminelle, ainsi qu’une interdiction définitive de territoire français, à l’encontre de la jeune femme de 29 ans.

Pierre Deval, son avocat, a salué « une décision humaine et une décision de justice ». Lors de sa plaidoirie, il avait qualifié les réquisitions de « misanthropiques ».

« On vous demande de la juger comme si elle était douée de raison », mais « Ouarda ne prenait pas ses médicaments », avait-il expliqué, plaidant une abolition du discernement.

« Qu’y a-t-il de plus grave que de violenter son enfant au point de le tuer ? », avait interrogé l’avocate générale lors de ses réquisitions.

« Une mère n’a pas un droit de vie et de mort sur son enfant », avait-elle poursuivi, considérant que l’accusée avait « parfaitement conscience du mal qu’elle faisait à son fils, mais recommençait ».

Ouarda M’Rini, originaire d’Espagne, comparaissait depuis mardi pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur et par ascendant ».

Le 20 juin 2019, les secours interviennent dans une station de métro de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) à l’appel de cette jeune mère qui déclare que son fils est tombé dans les escaliers en glissant du siège où il n’était pas attaché.

Youssef, son nourrisson de quatre mois, est pris en charge à l’hôpital Necker dans un état grave. Il décèdera dix jours plus tard, victime du « syndrome du bébé secoué ». Son corps présentait un ensemble d’hématomes et plusieurs lésions caractéristiques de cette maltraitance, mortelle dans 10% des cas.

Selon des témoins, l’enfant était couvert de bleus sur la moitié du visage et du crâne et ses membres étaient figés.

Ouarda M’Rini a reconnu durant l’enquête être à l’origine de coups sur son enfant, qu’elle a daté de la veille des faits.

« On n’est pas sur un fait isolé, on est sur des violences régulières », avait tancé l’avocate générale.

Selon un expert psychiatre entendu le matin même, son discernement avait été altéré au moment des faits.

Diagnostiquée schizophrène à l’adolescence, elle a raconté à la cour sa vie chaotique, marquée par de la maltraitance familiale, des viols à l’âge adulte par plusieurs hommes et une prostitution forcée.

En décembre 2018, enceinte de huit mois, elle avait quitté l’Espagne, de peur que les services sociaux lui prennent son enfant, et était arrivée en France, où elle a vécu dans des conditions précaires dans des hôtels sociaux.

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