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Présidentielle: déclaration de Macron "en temps voulu", confusion à gauche

Emmanuel Macron, qui a entamé lundi une immersion de deux jours en Limousin sur le thème de la ruralité, se prononcera sur sa candidature "en temps voulu" alors que la confusion régne toujours à gauche en vue de la présidentielle, agitée par les dernières confidences de François Hollande."J'annoncerai ma décision en temps voulu", "je vais continuer à me battre jusqu'au bout car on a encore beaucoup de choses à faire": le président sortant a maintenu le flou, à 76 jours du premier tour, sur la date d'officialisation de sa candidature.Elle pourrait intervenir d'ici le 15 février, une fois le pic de la vague de Covid-19 passé, permettant d'ici là au chef de l'Etat de rester "au-dessus de la mêlée". Selon son entourage, il participera ensuite certainement à des émissions de débat, mais pas forcément avec les autres candidats avant le premier tour, même si rien n'est exclu.Ces 40 dernières années, les déclarations de candidature de président sortant varient de 70 jours (Jacques Chirac en 2002) avant le premier tour à seulement 33 jours (François Mitterrand en 1988).En tête des intentions de vote au premier tour avec 24,5% (-1 point en trois jours), Emmanuel Macron reste le favori des sondages devant la candidate d'extrême droite Marine Le Pen (RN) et de droite Valérie Pécresse (LR), à respectivement 18% et 16,5%, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio publié lundi.Eric Zemmour, autre candidat de l'extrême droite, est un cran en dessous (12,5%) selon cette étude. La posture actuelle de "presque candidat" du chef de l'Etat est régulièrement attaquée par ses adversaires. Dernière saillie en date de la part de Marine Le Pen sur BFMTV: "C’est une drôle d’ambiguïté de sa part (…),il ne peut pas être candidat à sa réélection et continuer à se comporter comme un président de la République avec tous les avantages que cela procure". "C’est pas très correct vis-à-vis du débat démocratique", selon elle. Après le Cher et l'Allier mi-décembre, puis l'Aisne et le Nord mi-janvier, celui qui est parfois épinglé comme le "président des villes" poursuit donc son tour de France présidentiel, qui le conduira mardi en Haute-Vienne après la Creuse lundi, pour présenter son bilan sur les zones blanches, le retour des services publics ou les déserts médicaux.- L'"humour" de Hollande -Un ancien locataire de l'Elysée, François Hollande, a pour sa part attiré l'attention médiatique en faisant remarquer à un lycéen lors d'une rencontre diffusée par France 3 qu'il n'était pas candidat "pour l'instant". Au risque d'ajouter un peu plus de confusion au sein d'une gauche très divisée. Son entourage a précisé à l'AFP qu'une prise de parole pourrait avoir lieu mi-février sur la situation de la France, dans un contexte "suffisamment grave" pour qu'un ancien président "sorte de sa réserve". Tout en rappelant que l'ancien chef d’État a dit aux lycéens qu'il "ne pense pas qu'une candidature de plus soit utile".La candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo a ri jaune en faisant remarquer sur RTL que François Hollande "a beaucoup d'humour". Réaction identique du côté du candidat communiste Fabien Roussel: "un peu de sérieux ! Il ferait mieux de faire le bilan de son bilan". L'ancien chef de l'Etat ne fait pas partie, en tous cas, des sept personnalités de gauche que les 467.000 électeurs inscrits à la Primaire populaire vont départager du 27 au 30 janvier. Cette initiative est vivement critiquée par la plupart des candidats de gauche, à l'exception de Christiane Taubira.- Les "jours heureux" -Toujours à gauche, Fabien Roussel a présenté ses 180 propositions pour "la France des jours heureux", avec notamment un Smic à 1.500 euros nets, 500.000 emplois en plus dans les services publics, un revenu étudiant à partir de 850 euros, la nationalisation d'EDF et le triplement de l'ISF.A l'autre bout du spectre politique, Marine Le Pen, comme chaque lundi, rassemble ses troupes lors d'un bureau de campagne et un bureau exécutif du RN, après l'opération de déstabilisation lancée par Eric Zemmour qui a fait son marché dans les rangs du parti en obtenant les ralliements des eurodéputés Jérôme Rivière et Gilbert Collard. L'ancien numéro 2 de LR Guillaume Peltier, qui avait rallié il y a deux semaines le candidat d'extrême droite Eric Zemmour, est pour sa part visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Blois sur l'utilisation de fonds publics en tant que député du Loir-et-Cher. En novembre, Mediapart l'avait accusé d'avoir confié des missions privées à des collaborateurs rémunérés par des fonds publics.

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