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La Cour suprême accepte qu’un condamné à mort du Texas soit touché par son pasteur lors de son exécution

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La Cour suprême des Etats-Unis a réaffirmé mercredi les droits religieux des condamnés à mort, en autorisant un aumônier à prier à voix haute et à imposer ses mains sur un détenu texan pendant son exécution.

Huit des neuf sages de la haute Cour ont tranché en faveur d’un condamné de 37 ans, John Ramirez, dont elle avait suspendu l’exécution à la dernière minute en septembre pour se donner le temps d’examiner le fond de l’affaire.

A l’âge de 20 ans, il avait poignardé un employé de magasin lors d’un cambriolage dans l’Etat conservateur du Texas. Après quatre ans de cavale, il avait été appréhendé en 2008 et condamné un an plus tard à la peine capitale.

Avant son exécution, ce chrétien membre d’une église baptiste avait demandé que son pasteur puisse imposer ses mains sur son corps et prier distinctement lors de son passage de vie à trépas.

Invoquant des motifs de « sécurité », les autorités pénitentiaires texanes avaient estimé que son conseiller spirituel devait se tenir muet et à distance.

Face à leur refus, M. Ramirez avait saisi la justice. Son pasteur doit « rester dans un coin comme une plante en pot », avaient regretté ses avocats dans leur recours.

Le dossier était parvenu en urgence à la Cour suprême qui, in extremis, avait suspendu l’exécution avant de consacrer, début novembre, deux heures d’audience au fond de l’affaire.

Lors des débats, les juges avaient souligné l’importance de protéger les libertés religieuses du condamné, mais certains magistrats conservateurs avaient craint d’ouvrir, en lui donnant raison, « un flux sans fin » de demandes plus ou moins fantaisistes.

Dans leur arrêt, les juges semblent poser un critère limitant les demandes légitimes aux pratiques religieuses « traditionnelles ».

Pour les prières à voix haute, notamment, « il y a une riche histoire dans les chambres de la mort, qui remonte bien avant la fondation de notre Nation », note la Cour, en citant l’exécution des assassins du président Abraham Lincoln ou de nazis après la Seconde Guerre mondiale.

Visiblement conscient que ce critère ne suffira pas, le juge Brett Kavanaugh suggère, dans un texte distinct, aux Etats de se montrer « accommodants », « pour éviter des recours récurrents à l’avenir et les délais qu’ils impliquent ».

Depuis son remaniement par Donald Trump, la Cour suprême, solidement ancrée dans le conservatisme, a rejeté la plupart des recours des condamnés à mort, sauf ceux fondés sur des motifs religieux.

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