Au moins 10% des 460 maternités françaises sont en situation de « fermeture partielle » faute de soignants et sacrifient des activités pré et post-naissance pour se concentrer sur les accouchements, ont affirmé vendredi le syndicat de sages-femmes ONSSF et l’association Santé en danger.
Les chiffres sont sans doute inférieurs à la réalité: sur 461 maternités, 122 ont répondu à l’enquête menée par l’ONSSF et Santé en danger entre le 1er et le 26 juin, et 49 « déclarent des fermetures partielles », soit « 40% des répondants », précisent les deux organisations dans un communiqué.
Faute d’effectifs suffisants, ces établissements ont réduit la voilure: suppression de consultations (suivi de grossesse, échographie), « arrêt des cours de préparation à la naissance », voire « fermetures de lits de néonatalogie », de « service de grossesse pathologique » ou même « d’aile complète de suites de couches ».
Autant de choix contraints « qui engendrent des transferts vers les structures voisines » alors que trois des maternités concernées « sont les seules de leurs départements ». Contactée par l’AFP, la présidente de l’ONSSF, Camille Dumortier, précise qu’il s’agit de celles de Nevers, Guéret et Mayotte.
Pointant les « difficultés de remplacement » des sages-femmes libérales pendant leurs congés estivaux, l’ONSSF et Santé en danger préviennent que « l’offre de soins en périnatalité et gynécologie sera réduite cet été » et déplorent des « procédures dégradées (qui) ont des répercussions sur la prise en charge des femmes et des nouveaux-nés ».
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