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mobilisation en France pour défendre le droit à l’IVG

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris « pour la défense du droit à l’avortement » partout dans le monde, en réaction à la remise en cause de l’IVG par la Cour suprême conservatrice des Etats-Unis.

Evoquant une « onde de choc », Suzy Rojtman, membre du collectif « Avortement en Europe – Les femmes décident », craint qu’au vue « de l’importance des Etats-Unis dans le monde », le droit à l’avortement régresse « partout » et que « des pays s’inspirent des Etats-Unis pour renier ce droit fondamental ».

Dans la foule, une jeune fille de 16 ans, Thaïs, brandissait une pancarte « 130 centres IVG ont fermé en 15 ans » (en France: ndlr). Elle s’inquiète d’un « effet boule de neige ».

La Cour suprême des Etats-Unis a mis fin, le 24 juin, à la garantie juridique fédérale de l’IVG dans tous les pays. Il appartient maintenant aux 50 Etats de se prononcer sur l’avortement.

Brandissant des cintres peints en rouge, les manifestants –dont des hommes et beaucoup de très jeunes femmes– ont défilé en chantant « De New York jusqu’à Paris, avortement libre et gratuit » ou encore « L’IVG, on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder ».

« L’IVG sauve des vies », « Keep your laws off my body » (Ote tes lois de mon corps), « Laissez les femmes tranquilles pour une fois », « Un droit sans moyen n’est pas un droit », pouvait-on lire sur les pancartes des participants. Beaucoup étaient écrites en anglais.

Organisées à l’appel du collectif « Avortement en Europe – Les femmes décident », rejoints par de nombreuses associations féministes, des syndicats et des partis politiques, plusieurs manifestations étaient prévues à travers la France.

A Bordeaux, le rassemblement comptait là aussi quelques centaines de personnes (400 selon la police, un millier selon les organisatrices).

« Ce n’est pas que le droit à l’avortement mais le droit à disposer librement de nos corps. C’est un droit fondamental, qui ne concerne pas que la France mais les femmes du monde entier », déclare Johanna Tilché-Jean, « artiste et mère de famille ».

Pour Nicole Blet, infirmière à la retraite et membre du Planning familial en Gironde, « la loi (en France: NDLR) sur l’IVG a toujours été fragile », tout comme « son application ».

A Toulouse, quelques dizaines de personnes, surtout des femmes, se sont rassemblées sous le slogan de « Nous sommes fières, femmes, radicales et en colère ! ». « En France, on n’est pas en-dehors du monde. Il faut faire attention », explique Sandra Cassagnaud, 49 ans. Les Françaises « ont de plus en plus de mal » à être prises en charge en vue d’une IVG.

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