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Menacé d’un procès aux assises pour viols, Tariq Ramadan demande la suspension de l’instruction

Les avocats de Tariq Ramadan, l’islamologue suisse menacé d’un procès aux assises en France pour viols, ont déposé vendredi un recours visant à suspendre la décision des juges de renvoyer leur client aux assises.

Selon une requête consultée par l’AFP, les avocats demandent la suspension de l’information judiciaire tant que la validité des expertises psychologiques sur « l’emprise » de M. Ramadan sur quatre plaignantes n’aura pas été examinée.

Le 12 juillet, le parquet de Paris a requis un procès aux assises pour l’islamologue,soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes. Il appartient depuis aux deux juges d’instruction chargés de cette affaire de rendre leur ordonnance finale, soit de mise en accusation devant une cour d’assises soit de non-lieu.

Le parquet a justifié ses réquisitions par une notion qui a rythmé ce dossier: les victimes « se trouvaient toutes sous emprise » de Tariq Ramadan « au regard de l’admiration voire de la vénération qu'(il) exerçait sur elles ».

Mais les avocats de M. Ramadan pointent le fait que le réquisitoire définitif du parquet se fonde « en grande partie » sur les expertises psychologiques et psychiatriques concluant à « l’emprise » qu’il aurait eue sur les plaignantes. Or ils ont contesté la « légalité » de ces expertises par une requête en nullité qui n’a pas encore été examinée.

« En renommant l’expert qui avait fauté et provoqué l’annulation d’une première expertise, en lui adjoignant un second expert qui n’a plus l’âge légal pour exercer, les juges se doutaient bien que l’on exercerait des voies de droit. Pourtant ils tentent de passer en force », estime l’un des avocats de Tariq Ramadan, Me Philippe Ohayon.

Ses avocats ont ainsi déposé une requête en suspension auprès du président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, pour que les juges d’instruction ne puissent pas rendre leur ordonnance finale tant que la requête en nullité n’aura pas été examinée. La décision du président ne sera susceptible d’aucun recours.

Dans ce dossier emblématique de l’ère #MeToo, M. Ramadan, 59 ans, a d’abord nié avoir eu des relations sexuelles extraconjugales avant de reconnaître des « relations de domination », rudes mais « consenties ».

L’affaire, qui a provoqué la chute de cette figure charismatique et contestée de l’islam européen, avait été déclenchée fin octobre 2017 par plusieurs plaintes.

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