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LFI « n’échappe pas au patriarcat », reconnaît Aubry

La France insoumise, ébranlée depuis quelques jours par l’affaire Quatennens, « n’échappe pas au patriarcat » mais elle « le combat », a reconnu jeudi l’eurodéputée LFI Manon Aubry.

La responsable politique a confirmé sur franceinfo la seule « mise en retrait » du numéro deux de LFI, Adrien Quatennens, « qui devra durer tout le temps nécessaire pendant l’enquête judiciaire » car « un homme qui est l’auteur de violences conjugales, n’est pas le représentant d’un mouvement féministe ».

Pas de demande de démission donc, mais « peut-être d’autres mesures seront prises par la suite », à l’issue de l’enquête judiciaire, a-t-elle averti.

Figure de la jeune garde de La France insoumise, le député Adrien Quatennens a reconnu des violences conjugales envers son épouse. Il est sous le coup d’une enquête, à la suite d’une main courante.

La réaction de Jean-Luc Mélenchon, qui avait salué la « dignité » et le « courage » de son ami, « nous a tous mis mal à l’aise », a admis Mme Aubry, tout en soulignant que le leader « n’a jamais remis en cause la mise en retrait d’Adrien Quatennens ».

« Ce sont des femmes qui souvent sont en première ligne » dans le combat « difficile » contre les violences sexistes et sexuelles, a-t-elle aussi précisé.

« Notre mouvement n’échappe pas au patriarcat, la différence, c’est que nous on en a conscience, la différence c’est qu’on le combat, la différence, c’est qu’on met les outils en place », même s’ils « ne sont pas parfaits », a-t-elle ajouté.

A cet égard, elle a dénoncé « l’espèce d’instrumentalisation de cette affaire » et une « attaque en règle contre les cellules d’écoute » de son parti par la ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, qui a critiqué mercredi des cellules de la Nupes qui « étouffe(nt) la parole des victimes » selon elle.

« C’est extrêmement grave, parce que c’est une attaque en règle contre un progrès qui a été fait pour les femmes ces vingt dernières années dans les mouvements politiques », a expliqué l’eurodéputée.

« On va continuer à travailler à améliorer nos outils, mais ce que la ministre vient de faire, je trouve que c’est indigne d’une ministre du Droit des femmes », a-t-elle déploré.

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