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Des décibels et des DJ ukrainiennes pour le retour de la Techno Parade

Les infrabasses ont maintenu la pluie à distance: plus de 250.000 de teufeurs, selon les organisateurs, certains avec des masques de Dark Vador, d’autres déguisés en Marsupilami, ont arpenté samedi le bitume parisien pour le retour de la Techno Parade, de retour après deux ans de pandémie.

« La Techno Parade, c’est vraiment magique ! Je ne la rate jamais ! De la bonne zique gratuite en plein air devant les plus beaux monuments ! Que demander de plus ? », s’exclame Anthony, un étudiant de 23 ans, au pied du Lion de Belfort, place Denfert-Rochereau transformée en dance-floor géant.

Avant le top départ, les onze chars de cette 24e édition ont pris position, au rythme des différents courants techno (house, trance, drum’n’bass…).

A 14H00, le coup d’envoi est donné: dans un déluge de décibels, le char de l’association « Help for Ukraine », aux couleurs de l’Ukraine et de la France, ouvre la voie au grand charivari électro qui, après 6,5 km, a rejoint la place de la Nation.

Parmi une centaine d’artistes aux platines, deux DJ ukrainiennes, Xenia et Nastya, étaient les invitées d’honneur de ces retrouvailles électros, sous le signe de la fête et de la liberté.

« C’est très important pour moi d’être là, d’être heureuse de danser, de ne pas être en guerre, de ne pas penser » à la mort, a confié à l’AFPTV DJ Xenia, qui a été invitée d’honneur à l’Élysée pour la Fête de la musique. Pour Nastya Muravyova, « en étant là en tant qu’artiste, on peut montrer ce qui se passe dans notre pays, comme on est courageux ! »

– « Énergie de fou » –

« Nous sommes solidaires du peuple ukrainien pour que l’Ukraine reste l’Ukraine et que la Russie se retire », a déclaré l’ancien ministre de la Culture Jack Lang qui a participé à la création de la Techno parade en 1998.

A l’unisson des participants, essentiellement des moins de 30 ans, il s’est réjoui « de se retrouver après deux ans de Covid pour fêter les musiques électroniques à nouveau dans la rue ».

L’Institut du Monde arabe, qu’il préside, a affrété un char aux couleurs de « Habibi, les Révolution de l’amour », exposition sur les monde arabe queer, qui ouvre ses portes mardi.

« On a tous eu une énorme émotion en voyant les chars arriver. Ça fait deux ans qu’on ne pouvait pas défiler, ni danser… On a passé une magnifique après-midi avec une énergie de fou ! », a commenté Tommy Vaudecrane, président de Technopol, l’association de défense des musiques électroniques, qui organise la Techno Parade.

Si les sets endiablés de The Avener, Feder ou Bakermat ont mis le feu place de la Bastille, cette 24e parade était aussi revendicative: « les organisateurs de festivals techno se heurtent toujours à des difficultés », selon Technopol. « Les festivals électro doivent pouvoir s’implanter durablement… Nous revendiquons des lieux pérennes, éloignés des habitations », a dit Tommy Vaudecrane.

Autre doléance: reconnaître les DJ comme artistes intermittents. « J’y suis tout à fait favorable. J’en ai parlé à Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture. (Elle) m’a dit qu’elle aime beaucoup la techno », a confié Jack Lang à l’AFP. « Je pense qu’elle essaiera de trouver les voies pour que la situation des DJ soit reconnue pleinement ».

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