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Au procès en appel de la séquestration d’un financier suisse, Arnaud Mimran « conteste les faits »

A l’ouverture de son procès mardi devant la cour d’assises d’appel du Val-de-Marne, le sulfureux homme d’affaires Arnaud Mimran, accusé d’enlèvement et de séquestration en vue de l’extorsion d’un richissime financier suisse en janvier 2015, a affirmé qu’il « contest(ait) les faits ».

Condamné à 13 ans de réclusion criminelle en juin 2021, il est rejugé jusqu’au 16 décembre pour enlèvement, séquestration et extorsion en bande organisée, et a pris place mardi dans le box des accusés, en chemise blanche et veste sombre.

« Je conteste les faits qui me sont reprochés », a déclaré brièvement mardi l’ancien « golden boy », avant que la cour procède à l’examen de sa personnalité.

A ses côtés, un autre accusé, condamné à huit ans de prison en première instance, comparaît libre.

Le 15 janvier 2015, un trader suisse est enlevé près de Paris par quatre hommes encagoulés se présentant comme des policiers et conduit dans un appartement d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Ses geôliers lui ordonnent de réaliser quelques millions d’euros d’achats de titres d’une société de droit américain considérée comme une « coquille vide », dont sont actionnaires Arnaud Mimran et son ex-compagne.

Le lendemain de l’enlèvement, M. Mimran, âgé aujourd’hui de 50 ans, est lui aussi séquestré quelques heures, mais, selon l’accusation, il s’agissait d’une « mise en scène » pour faire craquer le financier suisse et le contraindre à faire ses premiers achats.

La victime sera finalement libérée au sixième jour de séquestration, « après des ordres d’achats réalisés ».

M. Mimran est « l’acteur principal » de l’extorsion dont il est « le principal bénéficiaire, et « a provoqué la venue à Paris » de la victime le 15 janvier 2015, « l’attirant dans un véritable guet-apens », selon les motivations de la cour d’assises de Paris, lues mardi à l’audience.

Endetté, en situation de « quasi faillite », Arnaud Mimran aurait décidé de monter ce « coup » pour gagner de l’argent rapidement, en faisant venir le banquier suisse sous un faux prétexte.

Il aurait alors fait appel à « Titax », considéré comme une figure montante du grand banditisme et rencontré par l’entremise de l’ex-champion de boxe thaï Farid Khider, et à son « équipe de malfaiteurs » pour mettre son plan à exécution.

« Titax » a été tué devant chez lui pendant la séquestration du Suisse, mais sa mort ne serait pas liée à l’enlèvement.

Lors du premier procès en juin 2021, deux autres hommes, dont Farid Khider, ont été acquittés. Deux autres encore, dont un absent à l’audience mais arrêté depuis, ont été condamnés mais n’ont pas fait appel.

Arnaud Mimran accumule les ennuis judiciaires depuis sa condamnation en 2016 à huit ans d’emprisonnement dans le dossier de la fraude à la « taxe carbone ».

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