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Congrès du PS à Marseille: à la recherche d'un accord pour mettre fin à la crise

"Plus belle la vie" au congrès du PS? Les socialistes réunis à Marseille tentaient vendredi de sceller un accord, après la réélection contestée d'Olivier Faure au poste de Premier secrétaire, laissant le parti fracturé."Un congrès est un temps cathartique", a déclaré Olivier Faure devant la presse, au premier jour du 80e Congrès qui rassemble les socialistes jusqu'à dimanche au Palais du Pharo. "Ce congrès doit solder les questions qui nous taraudent", a-t-il ajouté, mais "nous avons aussi maintenant la nécessité de se mettre à la hauteur du moment avec les retraites et ne pas nous regarder le nombril".Les tensions n'ont pas disparu, mais Olivier Faure et son rival, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, qui ont chacun revendiqué la victoire, doivent se retrouver dans la soirée et tenter de trouver un accord, ont indiqué leurs entourages, avant le vote final des délégués, samedi matin.Depuis la proclamation, le week-end dernier, des résultats serrés du vote des militants plaçant en tête Olivier Faure, avec 51,09%, devant Nicolas Mayer-Rossignol (48,91%), ce dernier dénonce des "fraudes et irrégularités", selon lui, passibles de "prison".Des accusations qui ont crispé les militants, assure le camp Faure, alors que le PS est déjà fragilisé par l'échec historique de sa candidate à la présidentielle, Anne Hidalgo (1,7%)."Ce que j'attends de ce congrès, c'est qu'on se rassemble et qu'on montre qu'on est un grand parti démocratique, et qu'Olivier Faure est élu", a souligné Esteban Calles-Icard, militant de 26 ans.Dieynaba Diop, porte-parole du PS et proche d'Olivier Faure, veut croire qu'"on va réussir à trouver un chemin dans lequel Olivier Faure est Premier secrétaire, et créer les conditions pour que personne ne se sente humilié"."Il y a une minorité qui doit être respectée, je m'y engage", a assuré Olivier Faure.Pour lui, les querelles s'expliquent parce que "c'est la première fois qu'il y a un congrès dont la dimension stratégique est aussi évidente depuis Epinay", en 1971, qui avait permis à François Mitterrand de devenir Premier secrétaire du parti sur une ligne d'union de la gauche. – Yadani huée, Mennucci sifflé -Cinquante-deux ans plus tard, l'enjeu est toujours d'allier les forces de gauche, mais cette fois au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).Olivier Faure, l'un des artisans de cette alliance nouée en mai 2022 avec LFI, EELV et le PCF, défend cet accord qui a permis au PS de garder un groupe d'une trentaine de députés à l'Assemblée.Nicolas Mayer-Rossignol ne cache pas, lui, ses réticences envers La France insoumise (LFI). Et, même s'il assure ne pas vouloir quitter la Nupes, son objectif est de la modifier, pour que le PS soit "allié mais pas aligné".Il est notamment soutenu par la maire de Paris Anne Hidalgo, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et par la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, candidate malheureuse à la tête du PS sur une ligne anti-Nupes."Le coeur du sujet, c'est: +Est-ce qu'on a envie de travailler ensemble ou est-ce qu'on veut un coup de force+", a-t-il expliqué à la presse.Il plaide toujours pour une direction à quatre têtes: lui, Hélène Geoffroy, Olivier Faure et l'une de ses proches, la maire de Nantes Johanna Rolland.Olivier Faure, qui affirme avoir obtenu "une victoire claire, mais étroite", refuse toute "collégialité" et a proposé à ses rivaux d'être "Premiers secrétaires adjoints".Et si tous parlent de "rassemblement" et d'"unité", les petites piques sont toujours là. Pour le sénateur Patrick Kanner, soutien du maire de Rouen, "qui peut dire sérieusement qui a gagné? On n'en sait rien".A la tribune, la trésorière du parti Fatima Yadani s'est fait huer par certains, lorsqu'elle a affirmé que les militants avaient "tranché" et "reconduit Olivier Faure".Un peu plus tard, c'est Patrick Mennucci, proche de Hélène Geoffroy, qui a essuyé des sifflets en soulignant que "c'est la question de l'alliance avec LFI qui doit se poser".Un proche d'Olivier Faure, mi-ironique mi-menaçant, estime que "oui il y aura un accord". Et sinon ? "Le port de Marseille est profond"…

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