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retraite surprise pour le puncheur Peter Sagan

Puncheur de panache, c’est sans avertissement que le cycliste slovaque Peter Sagan a annoncé vendredi à San Juan, en Argentine, sa retraite sur route à la fin de la saison afin de se consacrer au VTT dans l’optique des jeux Olympiques 2024.

« C’est ma dernière année sur route comme professionnel » a déclaré en italien lors d’une conférence de presse improvisée le triple champion du monde (2015, 2016, 2017), qui a remporté durant sa carrière 12 étapes du Tour de France, le Tour de Flandres 2016 et Paris-Roubaix en 2018.

« L’an prochain, je resterai avec Total Energies pour me consacrer aux qualifications pour les jeux Olympiques 2024 en VTT », a poursuivi le coureur de 33 ans, 35e aux Jeux de Rio en 2016, engagé cette semaine dans le Tour de San Juan, en Argentine.

En 2024, « je ferai quelques courses mineures », a précisé Sagan, qui ne compte plus s’aligner en World Tour l’an prochain et prendra sa retraite sportive après l’épreuve olympique de VTT.

Cette annonce surprise est dans la lignée de la carrière de ce showman accompli, qui a souvent fait les gros titres pour ses interviews parfois surréalistes, ses célébrations fantasques, mais aussi ses écarts, comme lorsqu’il avait pincé les fesses d’une hôtesse lors du Tour des Flandres en 2013.

– « Je suis là pour m’amuser » –

Au-delà du show, c’est pourtant sur les routes que Sagan a gagné une large popularité, notamment sur le Tour de France où ce sprinteur redoutable a régné presque sans partage sur le maillot vert entre 2012 et 2019, le remportant à sept reprises, un record.

Il y gagne le surnom de « Hulk », seule son exclusion du Tour pour un coup de coude en 2017 l’empêchant de réaliser une série inédite.

Mais Sagan est plus qu’un sprinteur: preuve de sa polyvalence, il a remporté deux fois (2014, 2015) le maillot vert sans gagner la moindre étape, se montrant à l’aise dans les bosses pour venir contrer les baroudeurs, ses multiples attaques épiçant des étapes soporifiques.

« Moi, je suis là pour m’amuser. Faire son métier sans prendre de plaisir, je ne vois pas l’intérêt. Passer sa journée dans le peloton, sans rien tenter, très peu pour moi », expliquait-il en 2015.

« Il fait un bien fou au cyclisme. Il a du panache. Il apporte de la fraîcheur. C’est vraiment un coureur qui fait vibrer les foules », saluait en 2017 le Belge Eddy Merckx, généralement considéré comme le plus grand coureur de l’histoire, qui déjà en 2015 trouvait « incroyable qu’un coureur de son talent gagne si peu ».

Sagan a depuis marqué l’histoire de son sport, réalisant un triplé historique de 2015 à 2017 aux Championnats du monde. Richmond (Etats-Unis), Doha (Qatar), Bergen (Norvège): dans trois continents différents et avec des scénarios variés, Sagan a égalé le total de victoires de… Merckx ou d’une autre légende, Alfredo Binda.

En 13 ans de carrière professionnelle, le Slovaque s’est aussi imposé dans quatre étapes de la Vuelta et deux dans le Giro, s’emparant également du maillot cyclamen lors de l’édition 2021 du Tour d’Italie.

Moins rayonnant depuis quelques années, Sagan ne cachait pas sa fatigue du monde du cyclisme, laissant planer l’incertitude sur son futur.

« Je suis heureux qu’une carrière ne prenne pas trop d’années », déclarait-il fin 2018 dans un entretien au magazine néerlandais Fiets. « Il m’est impossible de m’imaginer encore quinze ans dans ce monde du cyclisme. »

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