« Je n’aurais pas dit les choses comme ça », a assuré mercredi le président du Modem François Bayrou interrogé sur les propos d’Emmanuel Macron la veille estimant que « la foule » n’avait « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime, souverain, à travers ses élus ».
« Les mots dans ces périodes sont facilement excessifs, moi je n’aurais pas dit les choses comme ça », a déclaré l’allié du chef de l’État sur franceinfo. Pour lui, « les manifestations ont leur légitimité mais ça n’est pas une légitimité supérieure à la légitimité démocratique ».
Rappelant que l’expression de M. Macron se référait à Victor Hugo qui fait « la distinction entre la foule et le peuple », il a insisté: « je ne nierais pas la légitimité des manifestations, quelque chose s’exprime qui est très important pour les gens qui viennent là ».
« C’est pour moi le symptôme de cette incommunicabilité dans laquelle on se trouve entre les pouvoirs officiels et les citoyens de base », a-t-il analysé, évoquant « cette espèce de mur de verre » qu' »il faut faire sauter ».
Le maire de Pau a également regretté le terme de « victoire » employé, selon des participants, par la Première ministre Élisabeth Borne lors d’une réunion mardi à l’Élysée avec les ténors du gouvernement et de la majorité.
« Vous savez bien que je ne partage pas cette expression: ce n’est ni un succès ni une victoire, c’est simplement l’issue d’une période de tensions très difficile, l’issue institutionnelle, après il reste l’issue dans le peuple. »
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