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la Cour des comptes veut réorganiser une pédopsychiatrie « saturée »

Plus d’un enfant sur dix « souffre d’un trouble psychique », affirme la Cour des comptes dans un rapport publié mardi, qui appelle à réformer une filière pédopsychiatrique « saturée » et « inadaptée aux besoins de la jeunesse ».

La crise sanitaire a en même temps aggravé et révélé l’ampleur du problème: « environ 1,6 million d’enfants et adolescents souffrent d’un trouble psychique », estime la Cour des comptes, soulignant qu’en la matière, la France se situe « dans la moyenne » des pays riches.

La moitié de ces jeunes, soit « entre 750.000 et 850.000 » par an, « bénéficient de soins prodigués en pédopsychiatrie », la plupart du temps dans des centres médico-psychologiques (CMP) « submergés par les demandes ».

Et pour cause: le nombre de lits dédiés dans les hôpitaux (autour de 2.200 aujourd’hui) a chuté de 60% en 30 ans, tandis que les effectifs de médecins spécialisés (un peu plus de 2.000 actuellement) ont fondu d’un tiers durant la dernière décennie.

Pourtant, plus de 3 milliards d’euros sont dépensés chaque année pour la pédopsychiatrie au sens large, à la fois dans les structures sanitaires et sociales. La Cour des comptes juge que cet argent « pourrait être mieux utilisé », même si « c’est une cause qui mérite d’avoir les financements adaptés », a déclaré son président Pierre Moscovici lors d’une conférence de presse.

Ainsi, pour soulager les CMP et leur permettre de « se consacrer au suivi des troubles modérés à sévères », le rapport recommande de s’appuyer sur les 25.000 psychologues libéraux, qui « ont vocation à prendre progressivement une place dans le parcours de soins ».

La Cour suggère également de décharger les CMP de leurs missions d’évaluation et d’orientation des jeunes patients, qui représentent « près de 50% de leur travail ». A cette fin, elle préconise de créer des « maisons de l’enfance et de l’adolescence », qui pourraient « assurer un accueil de première ligne plus efficace ».

Quant aux hôpitaux, qui accueillent les cas les plus graves, le rapport préconise un « renforcement du nombre de lits de pédopsychiatrie », mais « en nombre limité » et « par redéploiement de lits adultes ».

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