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Biden au Canada pour une visite cordiale, avec toutefois quelques sujets délicats

Joe Biden est arrivé jeudi au Canada pour une visite qui s’annonce fort cordiale, mais ne devrait pas évacuer pour autant quelques sujets délicats, liés au commerce, à l’immigration, à la coopération militaire et à Haïti.

Le président américain doit d’abord être reçu avec son épouse Jill Biden à la résidence du Premier ministre canadien Justin Trudeau à Ottawa pour une soirée privée.

Vendredi, les deux dirigeants auront une réunion de travail, avant que Joe Biden ne s’adresse au Parlement canadien.

Le président donnera ensuite une conférence de presse commune avec M. Trudeau, avant un dîner de gala.

Il s’agit de la première visite du genre depuis celle de Barack Obama en 2009.

L’usage veut que le président américain réserve au Canada son premier voyage après l’investiture. Mais pandémie oblige, Joe Biden s’était contenté en février 2021 d’une « visite » virtuelle.

Ce déplacement marque la cordialité retrouvée entre les deux pays après la présidence de Donald Trump, qui entretenait une relation notoirement difficile avec Justin Trudeau.

– Immigration –

Cette fois, le ton sera tout autre mais cela n’évacue pas tous les sujets de friction.

Par exemple l’immigration.

Le Canada voit arriver des milliers de personnes venues d’Haïti, du Venezuela et de Colombie en passant par les Etats-Unis, qui traversent à pied la frontière en contournant les points d’entrée officiels.

Cette immigration irrégulière, qui passe notamment par une voie d’accès de fortune appelée le « chemin Roxham », fait l’objet d’un débat politique virulent, dans un pays où cette problématique est relativement nouvelle, et a suscité quelques tensions avec Washington.

Selon Radio Canada et le New York Times, Américains et Canadiens ont trouvé un accord pour fermer cette voie d’accès, située au sud de Montréal, Ottawa s’engageant en échange à accueillir un certain nombre de migrants entrant de manière régulière.

« Les Etats-Unis sont décidés à travailler » avec le Canada pour gérer les flux migratoires, a dit jeudi la porte-parole de Joe Biden, Karine Jean-Pierre.

« Je ne confirme rien pour l’instant mais le président et le Premier ministre en diront plus demain », a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis voient eux aussi des arrivées record de migrants, beaucoup plus nombreux, à leur frontière avec le Mexique.

Un autre sujet épineux pourrait être celui de la défense, et plus particulièrement de la contribution canadienne à l’Otan et au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (Norad).

Les Etats-Unis et le Canada sont sur la même longueur d’ondes quant au soutien à l’Ukraine.

– Défense –

Mais Ottawa est loin de consacrer 2% de son produit intérieur brut (PIB) à ses dépenses militaires, le seuil fixé pour les pays membres de l’Otan.

Les deux dirigeants devraient enfin parler de la situation en Haïti, en proie à la violence extrême des gangs et à une crise humanitaire.

Washington verrait d’un bon oeil que le Canada joue un rôle moteur dans l’envoi d’une force internationale dans le pays.

Pour la Maison Blanche, « la situation sur le terrain ne s’améliorera pas sans assistance militaire internationale », a dit Karine Jean-Pierre, indiquant que les « discussions » continuaient avec le Canada et d’autres pays.

Dernier sujet sensible à l’agenda vendredi: le commerce.

Le président américain, qui défend sans complexe le « Made in America », a fait adopter un pharaonique plan de subventions pour la transition énergétique, l' »Inflation Reduction Act » (IRA).

A Ottawa, on se félicite que les Etats-Unis aient pris en compte le Canada dans un dispositif de subventions concernant les voitures électriques, « mais cela ne doit pas s’arrêter là », selon des sources gouvernementales canadiennes.

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