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A Pékin, le cheval comme thérapie pour enfants autistes

Par une fraîche journée de printemps dans un club équestre de Pékin, Victor Liu, jeune autiste de 14 ans, grimpe sur le dos d’un cheval au pelage brun, une équithérapie qui a changé sa vie.

Comme ailleurs dans le monde, les personnes atteintes d’autisme, surnommées « les enfants des étoiles » en Chine, sont souvent stigmatisées en raison de leurs difficultés à interagir avec les autres.

Mais dans ce havre de verdure du nord de la capitale chinoise, au milieu de grands arbres et du hennissement des chevaux, l’ONG Hope (« Espoir », en français), tente de faire progresser ces enfants.

Une équithérapie bienvenue dans un pays où la sensibilisation aux troubles du spectre de l’autisme (TSA), le nom officiel du handicap, est encore peu développée.

Selon Stella, la mère du jeune Victor, les progrès de son fils ont été rapides et sa capacité à écouter des instructions et à coordonner ses mouvements physiques s’est améliorée.

« De mon point de vue de parent, je vois les changements » de l’équitation « sur mon fils », déclare-t-elle à l’AFP.

– Humains et équidés –

Entre les séances, au cours desquelles les formateurs guident les élèves dans des activités équestres spécifiquement adaptées, Victor, qui souffre également de déficience visuelle, aide à nourrir et à soigner les chevaux.

Au centre équestre de l’ONG Hope, créée en 2009, équidés et humains s’apprivoisent, au milieu du claquement des sabots des chevaux, qui suivent docilement les dresseurs et les accompagnateurs.

La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, créée en 2008 par l’ONU, se tient tous les 2 avril et vise à favoriser l’intégration des personnes atteintes de ce handicap, souvent mal connu du grand public.

Des études récentes montrent que l’équithérapie peut être efficace pour améliorer le comportement des enfants atteints de TSA, notamment dans leurs difficultés à interagir avec le monde extérieur.

« Avec les chevaux, vous n’avez pas besoin de beaucoup parler », explique à l’AFP Lucia Zhou, qui a rejoint Hope en 2017 en tant que bénévole avant d’intégrer l’équipe d’instructeurs professionnels.

« Dans leur processus d’apprentissage, les élèves sont obligés d’avoir davantage d’interactions avec nous, les instructeurs et les bénévoles. Et ça les aide, naturellement, à améliorer leur envie et leur capacité à interagir avec les gens. »

– « Rempli de joie » –

Les ONG qui fournissent une aide aux enfants handicapés restent encore insuffisamment nombreuses en Chine. Leurs tarifs sont par ailleurs souvent hors de portée pour la plupart des parents chinois.

En dehors des hôpitaux et des psychologues, les enfants atteints d’autisme en Chine n’ont souvent pas accès à des services adaptés pour progresser, déclare à l’AFP Vanessa Vandevraye, directrice du centre équestre Oriental Equestrian Club, qui accueille Hope.

C’est la raison qui l’a poussée à héberger l’ONG dans ses locaux, explique-t-elle devant des poneys qui broutent paisiblement l’herbe des alentours.

« Toutefois, la liste d’attente est longue car il y a très peu d’organisations qui peuvent fournir ce type de service », note-t-elle.

Ceux qui y parviennent disent s’y épanouir. L’année dernière, Victor Liu a ainsi participé à une petite compétition, qui lui a permis de tester ses compétences équestres.

« A la fin, il a reçu une médaille commémorative », explique sa mère. « Il était rempli de joie. »

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