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16 morts dans des frappes russes, Kiev dit sa contre-offensive proche

Au moins 16 personnes ont été tuées tôt vendredi matin dans une nouvelle vague de frappes russes sur plusieurs villes en Ukraine, au moment où Kiev affirme que la phase préparatoire à sa contre-offensive d’ampleur « touche à sa fin ».

« Les préparatifs touchent à leur fin », a déclaré le ministre de la Défense ukrainien Oleksiï Reznikov au sujet de la grande attaque que Kiev veut lancer pour reconquérir les territoires occupés dans l’est et le sud par la Russie.

« L’équipement a été promis, préparé et partiellement livré. Au sens large, nous sommes prêts », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.

Plus tôt vendredi, plusieurs frappes russes, les premières d’ampleur depuis début mars, ont touché différentes villes d’Ukraine.

« Cette terreur russe doit entraîner une riposte juste de l’Ukraine et du monde », a lancé sur Telegram Volodymyr Zelensky. « Chaque attaque, chaque acte pervers contre notre pays et (notre) peuple rapproche l’Etat terroriste de l’échec et de la punition », a-t-il encore cinglé.

« Je veux voir mes enfants, vivants ou morts », lance à l’AFP Dmytro, un habitant de 33 ans, dont l’immeuble à Ouman, dans le centre du pays, a été touché par un missile russe tôt vendredi. « Ils sont sous les décombres », a-t-il ajouté.

« J’étais assis devant l’ordinateur et il y a eu une puissante explosion », raconte-t-il encore. Avant d’ajouter: « Je viens de Lougansk (ville du Donbass sous contrôle russe, ndlr.) et j’ai vu beaucoup de choses, mais je n’ai pas encore perdu mes enfants ».

Dans cette ville de quelque 80.000 habitants et site du pèlerinage traditionnel des juifs hassidiques situé à quelque 200 kilomètres au sud de Kiev, des journalistes de l’AFP ont vu un immeuble éventré avec de nombreux gravas au sol.

« À ce stade, 14 personnes sont mortes », a indiqué le ministère de l’Intérieur sur Telegram. Parmi les morts, « deux enfants de dix ans », a déploré sur Telegram le gouverneur régional Igor Tabourets.

– Dnipro et Kiev aussi visées –

Une autre frappe russe, sur Dnipro, grande ville du centre-est de l’Ukraine, a tué « une jeune femme et un enfant de trois ans », a déploré sur Telegram le maire Borys Filatov.

Au total, l’armée ukrainienne a annoncé sur Telegram avoir abattu « 21 missiles de croisière de type X-101/X-555 sur un total de 23 ainsi que deux drones ».

L’attaque aux missiles a été lancée « aux alentours de 4 heures du matin » (01H00 GMT) depuis des bombardiers stratégiques russes de type Tu-95 situés dans la zone de la mer Caspienne, selon la même source.

A Kiev, une ligne électrique a été coupée à la suite de la chute d’un débris qui a aussi endommagé la chaussée, selon les autorités.

Dans la ville d’Oukraïnka, près de Kiev, des éclats d’un missile abattu sont tombés sur un immeuble blessant une fillette, qui a été hospitalisée, selon le gouverneur régional Rouslan Kravtchenko.

– Contre-offensive attendue –

La perspective d’une contre-offensive prochaine de l’armée ukrainienne, appuyée par de puissants équipements occidentaux, ferait entrer la guerre dans une nouvelle phase, après plus d’un an de conflit à haute intensité.

Depuis plusieurs mois, Kiev affirme vouloir lancer un assaut décisif pour renverser le cours de l’invasion russe et libérer les près de 20% du territoire — dont la péninsule de Crimée –, actuellement sous contrôle russe.

De son côté, la Russie a mobilisé des centaines de milliers de réservistes pour consolider ses gains territoriaux dans l’Est et dans le Sud de l’Ukraine et affiche toujours comme objectif de conquérir l’intégralité du Donbass, bassin industriel historique ukrainien.

Malgré le soutien en première ligne des paramilitaires du groupe russe Wagner, l’armée russe se casse inlassablement les dents sur la forteresse déclarée de Bakhmout, désormais ravagée et où ne survivent que quelques milliers de civils, entre le feu croisé des combats.

Les deux camps ont concédé de lourdes pertes dans la plus longue et sanglante bataille depuis le début du conflit, sans les chiffrer précisément, alors que les observateurs doutent de l’intérêt stratégique réel de cette ville.

Pour Moscou, il s’agit avant tout de brandir une victoire après plusieurs revers humiliants à l’automne dernier, tandis que Kiev justifie sa stratégie de guerre d’usure dans la zone pour limiter au maximum les possibilités pour l’armée russe de poursuivre sa conquête du Donbass.

Un vice-Premier ministre russe, Marat Khousnoulline, a affirmé vendredi s’être rendu dans le centre de la ville épicentre des combats, en promettant de « reconstruire » la cité après sa conquête par Moscou.

Cet hiver, la Russie avait tenté de plonger l’Ukraine dans le noir et le désarroi, pilonnant les infrastructures énergétiques du pays, une stratégie qui a toutefois échoué.

L’arrivée d’équipements militaires occidentaux, dont des chars et des blindés, en plus de munitions, pourrait aider Kiev, pensent ses dirigeants, à repousser l’armée russe.

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