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L’envoyé du Myanmar visite les camps des Rohingyas, ouvrant la voie au rapatriement

Une délégation du gouvernement du Myanmar a atterri jeudi au Bangladesh, se lançant dans un projet pilote prometteur visant à rapatrier environ 1 200 réfugiés rohingyas sur le million estimé actuellement à la recherche d’un abri.

Les réfugiés sont coincés dans des camps délabrés dans le sud-est du Bangladesh depuis qu’ils ont fui la répression de 2017 par l’armée du Myanmar, qui fait maintenant l’objet d’une enquête des Nations Unies sur le génocide.

Le Bangladesh et le Myanmar envisagent de renvoyer environ 1 100 personnes dans l’État de Rakhine en proie à la violence dans les semaines à venir, même si les Rohingyas ont exprimé de grandes appréhensions.

L’équipe de 14 responsables birmans, tous en civil, est arrivée jeudi matin par bateau dans la ville frontalière bangladaise de Teknaf et n’a fait aucun commentaire aux journalistes, a déclaré un journaliste de l’AFP sur place.

Shams ud Douza, commissaire adjoint aux réfugiés du Bangladesh, a déclaré à l’AFP que les délégués parleraient aux Rohingyas qui doivent être rapatriés, qualifiant cette visite de « mesure de renforcement de la confiance ».

Un groupe de 20 Rohingyas a visité deux camps de réinstallation ce mois-ci à Rakhine, où la junte birmane prévoit de les loger dans ce que les experts disent être une terre qui pendant des générations a appartenu aux Rohingyas avant d’être confisquée.

« Nous n’avons pas de représentant permanent dans ce processus de rapatriement », a déclaré à l’AFP Khin Maung, un éminent dirigeant rohingya.

« Ce processus de rapatriement n’est qu’un collyre. S’ils n’ont pas assuré notre dignité, il ne sert à rien de revenir en tant que déplacés internes (personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays) », a-t-il déclaré.

Un Rohingya qui doit être rapatrié dans le cadre du projet pilote a déclaré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il ne voulait pas retourner vivre au Myanmar « en tant que non-ressortissants dans des camps de déplacés ».

« Notre place doit nous être rendue, notre droit de vivre comme les autres groupes ethniques doit être légalement garanti. Sinon, nous ne pouvons pas faire confiance aux meurtriers de masse », ont-ils déclaré.

Un autre, Semon Ara, 53 ans, a déclaré : « Qu’allons-nous faire en vivant dans des camps de personnes déplacées ? Nous sommes des citoyens du Myanmar, pas des invités. Le Myanmar devrait rendre nos droits et nous rapatrier.

Le bulletin quotidien de Sabah

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