Les factions rivales qui se battent au Soudan adhèrent mieux à un cessez-le-feu d’une semaine après des jours de combats sporadiques, ont déclaré vendredi les médiateurs saoudiens et américains.
La trêve, négociée par Riyad et Washington, est entrée en vigueur lundi, mais les combats se sont poursuivis à Khartoum et dans la région occidentale du Darfour. Des affrontements particulièrement intenses ont éclaté mercredi, ont indiqué les deux pays dans un communiqué conjoint.
Le conflit au Soudan a éclaté à la mi-avril après des mois d’escalade des tensions entre l’armée, dirigée par le général Abdel-Fattah Burhan, et les Forces de soutien rapide, un puissant paramilitaire commandé par le général Mohamed Hamdan Daglo.
Le conflit a tué au moins 863 civils, dont au moins 190 enfants, selon les chiffres les plus récents du Syndicat des médecins soudanais.
Le cessez-le-feu d’une semaine est la septième tentative de trêve après la violation des autres.
Un nouveau comité interpartis chargé de surveiller les violations potentielles a observé mercredi « l’utilisation d’artillerie et d’avions et de drones militaires, des rapports crédibles de frappes aériennes, des combats soutenus » à Khartoum et au Darfour.
Au milieu du calme signalé jeudi, les missions humanitaires ont pu livrer « des fournitures médicales dont le besoin était urgent à plusieurs endroits au Soudan », selon le communiqué conjoint.
Des efforts sont également en cours pour rétablir les services de télécommunications dans la capitale, Khartoum, et dans d’autres régions du pays, a-t-il ajouté.
Mardi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a mis en garde les deux parties contre d’éventuelles sanctions si le dernier cessez-le-feu n’était pas respecté.
Selon l’ONU, plus d’un million de Soudanais ont été déplacés à l’intérieur du pays, tandis que quelque 300 000 ont fui vers les pays voisins. Le conflit a poussé le pays d’Afrique de l’Est au bord de l’effondrement, les zones urbaines de Khartoum et de sa ville sœur Omdurman se désintégrant en champs de bataille.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré jeudi soir que le Programme alimentaire mondial avait fourni à plus d’un demi-million de personnes dans neuf États un soutien alimentaire et nutritionnel depuis le redémarrage des distributions il y a environ trois semaines.
Riyad et Washington ont appelé les militaires et les RSF à continuer de respecter le cessez-le-feu.
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