Des coups de feu ont été entendus dans la capitale libyenne au milieu d’affrontements entre deux groupes armés alignés sur le gouvernement d’union soutenu par l’ONU.
Plusieurs habitants de Tripoli ont été légèrement blessés lors des affrontements, qui ont commencé dimanche soir et se sont propagés dans plusieurs quartiers.
Des combattants de milices rivales – la Force Al-Raada et la Brigade 444, toutes deux fidèles au gouvernement basé à Tripoli du Premier ministre par intérim Abdul Hamid Dbeibah – se sont affrontés après l’arrestation d’un membre de la Brigade 444.
La télévision libyenne et les médias en ligne ont montré des vidéos des combats publiées en ligne par les utilisateurs des médias sociaux.
Un homme âgé « a été blessé au bras par des éclats d’obus alors qu’il fuyait en voiture son domicile à Ain Zara », a indiqué le service de secours de Tripoli sur sa page Facebook, condamnant les dégâts causés aux ambulances lors des échanges de coups de feu.
Dimanche, des véhicules blindés et des combattants ont été vus se déployer dans la rue Jrabra, une zone commerciale animée de l’est de la capitale, et dans le quartier résidentiel central de Ras Hassan.
Après une accalmie dans les combats, des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendus, ainsi que des sirènes d’ambulance, dans les faubourgs est d’Ain Zara et de Fornaj jusqu’à 03H00 (01H00 GMT) lundi, selon l’Agence France-Presse (AFP). correspondant.
L’Université de Tripoli a déclaré lundi avoir été contrainte de « fermer ses portes » et de suspendre les examens par mesure de sécurité.
Les combats auraient été interrompus après l’intervention d’un autre groupe armé chargé de la sécurité, l’Agence de soutien à la stabilisation.
Appels à la désescalade
La Libye est divisée entre le gouvernement de Dbeibah soutenu par les Nations Unies à l’ouest et un autre à l’est soutenu par le général putschiste Khalifa Haftar.
Le pays riche en pétrole a été plongé dans le chaos après qu’un soulèvement soutenu par l’OTAN a renversé et tué Mouammar Kadhafi en 2011.
En août dernier, 32 personnes ont été tuées et 159 blessées à Tripoli lorsque des groupes soutenant le gouvernement soutenu par Haftar se sont battus avec les forces de Dbeibah.
Les derniers combats à Tripoli surviennent après que le gouvernement de Dbeibah a effectué des frappes de drones depuis jeudi près de la ville occidentale de Zawiya, prétendument sur des cibles liées au trafic de carburant et de drogue et au trafic de personnes.
Dimanche, des frappes de drones ont tué au moins deux personnes et hospitalisé le neveu du législateur Ali Bouzribah, du parlement oriental rival, dont le domicile aurait été touché par des frappes trois jours plus tôt.
Le Parlement basé dans l’Est a dénoncé lundi les frappes contre Zawiya, affirmant qu’il s’agissait d’une opération visant à « régler des comptes politiques plutôt que de lutter contre les trafiquants comme le prétendait » le gouvernement de Dbeibah.
En réponse, l’ambassade des États-Unis à Tripoli a déclaré qu’elle surveillait la situation avec « préoccupation au milieu des informations faisant état d’armes utilisées dans des zones civiles et du potentiel de nouvelles violences ».
« Les dirigeants libyens devraient faire tout ce qu’ils peuvent pour désamorcer et prendre toutes les précautions pour protéger la vie des civils », a-t-il tweeté.
La Grande-Bretagne a qualifié d ‘ »inacceptable » l’utilisation d’armes mettant en danger la vie de civils et a appelé toutes les personnes impliquées à désamorcer, a déclaré son ambassade sur Twitter.
GIPHY App Key not set. Please check settings