Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé que le bloc déploierait 700 soldats supplémentaires au Kosovo au milieu des tensions persistantes dans le nord du pays.
L’alliance mettra un bataillon des forces de réserve en alerte renforcée afin qu’il puisse également être déployé si nécessaire, a déclaré Stoltenberg lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Store mardi.
Ses remarques sont intervenues après qu’au moins 30 soldats de l’OTAN ont été blessés dans des affrontements.
« Nous condamnons fermement les attaques non provoquées contre les troupes de la KFOR dans le nord du Kosovo, qui ont fait 30 blessés parmi les Casques bleus. De telles attaques sont inacceptables et doivent cesser », a déclaré M. Stoltenberg à Oslo.
« La violence fait reculer le Kosovo et toute la région » et met « en danger » les espoirs des pays des Balkans de rejoindre l’OTAN, a-t-il déclaré.
« Pristina et Belgrade doivent prendre des mesures concrètes pour désamorcer la situation, s’abstenir de tout nouveau comportement irresponsable et s’engager dans le dialogue facilité par l’UE, qui est le seul moyen de parvenir à une paix durable », a déclaré Stoltenberg.
La minorité ethnique serbe du Kosovo a boycotté les élections locales dans le nord en avril, permettant aux Albanais de souche de prendre le contrôle des conseils locaux malgré une faible participation de moins de 3,5 %.
Onze soldats italiens et 19 soldats hongrois de la mission de maintien de la paix de l’OTAN au Kosovo (KFOR) ont subi de multiples blessures, notamment des fractures et des brûlures causées par des engins explosifs improvisés.
Trois soldats hongrois ont également été blessés par des armes à feu, mais leurs blessures ne mettent pas leur vie en danger, a déclaré la KFOR mardi.
Le personnel blessé est actuellement sous observation dans un établissement de santé.
Les tensions se sont emparées du Kosovo, les manifestants et les forces de sécurité s’affrontant dans les municipalités du nord dominées par les Serbes à propos de l’élection des maires d’origine albanaise. Les Albanais sont le groupe ethnique le plus important au Kosovo, suivis des Serbes, en particulier dans le nord, près de la frontière avec la Serbie.
Parallèlement, plus de 53 civils ont été blessés par des bombes à choc et des gaz lacrymogènes, selon des sources hospitalières.
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