Le haut responsable de la CIA a effectué une visite secrète en Chine en mai dans le but de relancer le dialogue de Washington avec Pékin, selon une déclaration faite par un responsable américain.
« Le mois dernier, le directeur Burns s’est rendu à Pékin où il a rencontré des homologues chinois et a souligné l’importance de maintenir des lignes de communication ouvertes dans les canaux de renseignement », a déclaré le responsable sous couvert d’anonymat, faisant référence au directeur de la CIA, William Burns.
Le responsable n’a fourni aucun autre détail sur le moment de la visite ou sur les personnes que Burns a rencontrées. La Central Intelligence Agency a pour politique de ne pas discuter des voyages du directeur.
Mais la visite est intervenue alors que Washington s’efforce d’améliorer ses relations avec la Chine au milieu des tensions sur le statut de Taiwan, les deux parties mettant en garde contre le danger d’un conflit militaire.
Washington a également accusé la Chine d’envisager de fournir des biens militaires à la Russie pour soutenir son invasion de l’Ukraine, ce que la Chine nie.
Plus tôt cette année, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annulé un voyage de brise-glace prévu de longue date à Pékin après qu’un ballon de surveillance chinois a traversé la partie continentale des États-Unis, volant au-dessus de bases militaires sensibles avant d’être abattu par un avion de chasse américain.
Blinken espère toujours partir, selon des responsables du département d’État, lorsque les conditions s’amélioreront.
Plus tôt vendredi, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et son homologue chinois Li Shangfu se sont brièvement exprimés lors d’un forum sur la sécurité à Singapour, après plusieurs mois au cours desquels les armées des deux parties n’avaient pas communiqué directement à un niveau supérieur.
Leur courte conversation est intervenue après que Pékin eut décliné l’invitation du Pentagone à une réunion officielle à Singapour.
Les États-Unis ont également exaspéré Pékin en limitant les exportations américaines vers la Chine de micropuces avancées, de technologies de puces et d’équipements de fabrication, pressant les alliés de se ranger du côté de Washington.
Et Washington a reproché à la Chine de ne pas en faire assez pour arrêter les exportations de produits chimiques qui sont transformés en fentanyl mortel au Mexique et vendus aux États-Unis.
La Chine, pour sa part, a imposé des pressions et des limites à certaines entreprises américaines opérant dans le pays, soulignant la concurrence entre les deux plus grandes économies du monde.
Lors de la réunion du G7 au Japon le mois dernier, le président américain Joe Biden a prédit que les relations entre Washington et Pékin se dégeleraient bientôt, après l’incident du ballon de février.
Après cela, « tout a changé en termes de conversation. Je pense que vous allez voir cela commencer à se dégeler très bientôt », a déclaré Biden à Hiroshima.
Vendredi, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche a fait une ouverture distincte à Pékin, affirmant que cela devrait faire partie des pactes sur les armes nucléaires entre les États-Unis et la Russie en raison de l’accumulation rapide de son approvisionnement en ogives nucléaires.
Pour ce qui est d’essayer de s’entendre sur les limites, « nous sommes également prêts à engager la Chine sans conditions préalables », a déclaré Sullivan.
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