Un membre des forces de sécurité égyptiennes et trois soldats israéliens ont été tués lors d’un rare affrontement près de la frontière entre les deux voisins, selon des déclarations faites samedi par des responsables des deux côtés.
L’armée israélienne a déclaré qu’un assaillant égyptien avait abattu deux soldats « au petit matin… alors qu’ils sécurisaient un poste militaire à la frontière égyptienne » sur le mont Harif, près de Mitzpe Ramon dans le désert du Néguev.
La découverte de leurs corps a déclenché une chasse à l’homme au cours de laquelle le troisième soldat a été tué.
Un communiqué de l’armée a identifié l’agresseur comme étant un policier égyptien, affirmant que les troupes israéliennes l’ont tué après avoir été retrouvé « en territoire israélien ».
Le communiqué indique qu’une enquête est en cours « en pleine coopération avec l’armée égyptienne ».
L’armée a ajouté qu’un quatrième soldat israélien, un sous-officier, a été légèrement blessé et évacué à l’hôpital.
Un porte-parole de l’armée égyptienne a déclaré : « Un membre des forces de sécurité… a poursuivi des trafiquants de drogue. Pendant la poursuite, l’agent de sécurité a franchi la barrière de sécurité (frontière) », et un échange de tirs s’est produit.
L’Égypte a été le premier pays arabe à faire la paix avec Israël après les accords de Camp David de 1978, bien qu’il reste une opposition populaire généralisée à la normalisation en Égypte.
Leur frontière commune est principalement pacifique, malgré une insurrection dans la péninsule égyptienne du Sinaï et des échanges de tirs occasionnels entre les trafiquants de drogue et les forces israéliennes.
L’armée israélienne avait initialement refusé de confirmer les informations des médias sur les deux premiers décès alors que les familles étaient informées.
Les deux soldats, un homme et une femme, ont été « tués par des balles réelles près de la frontière », a-t-il indiqué dans un communiqué.
La femme a ensuite été identifiée comme étant Lia Ben-Nun, 19 ans.
Incidents frontaliers
Une barrière court le long de la frontière israélo-égyptienne, et un porte-parole de l’armée a déclaré qu’Israël cherchait à savoir comment elle avait été violée.
Quelques heures avant la fusillade mortelle, un porte-parole a déclaré que les soldats israéliens avaient déjoué une tentative de trafic de drogue à la frontière, saisissant des marchandises de contrebande estimées à 1,5 million de shekels (400 000 dollars).
Le porte-parole a ajouté qu’aucun lien n’avait été établi entre la saisie de drogue et l’attaque du poste frontière.
Il y a eu plusieurs incidents précédents le long de la frontière entre Israël et l’Égypte.
En 2011, des assaillants venus du Sinaï ont tué huit Israéliens dans une triple embuscade au nord d’Eilat. La poursuite des forces israéliennes a tué sept assaillants et cinq policiers égyptiens.
En 2012, un soldat israélien et trois militants infiltrés depuis le Sinaï ont été tués lors d’un affrontement le long de la frontière.
En 2014, deux soldats israéliens en patrouille ont été blessés par des hommes non identifiés qui ont tiré avec une arme antichar depuis le Sinaï lors d’une tentative de contrebande de drogue.
Et en 2015, des roquettes tirées depuis le Sinaï ont touché le sud d’Israël sans faire de victimes. Le groupe terroriste Daech a par la suite revendiqué la responsabilité.
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