Alors que le monde devient de plus en plus interconnecté, la mobilité d’une main-d’œuvre mondiale est devenue une tendance prédominante pour les marchés du travail internationaux. La population du Canada a récemment franchi le seuil de 40 millions en grande partie grâce à des politiques d’immigration solides.
Les principaux programmes soutenant la mobilité internationale de la main-d’œuvre au Canada sont le Programme de mobilité internationale (PMI) et le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Le PMI permet aux employeurs canadiens d’embaucher des ressortissants étrangers sans avoir besoin d’une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT).
Ensemble, ces deux programmes de travail temporaire représentent plus de 600 000 travailleurs étrangers qui devraient s’installer au Canada en 2023. Ajoutés au volet de la résidence permanente (465 000 prévus en 2023), plus d’un million de travailleurs internationaux devraient s’installer ici cette année.
Pour le secteur bancaire canadien, les prêteurs doivent être en mesure d’évaluer avec précision la solvabilité d’un marché d’immigration en croissance, principale source d’acquisition et de croissance futures de clients.
La capacité à atténuer les risques liés aux prêts, en particulier pour les titulaires de permis de travail, dépend en grande partie de la situation particulière de l’emprunteur et, en particulier, du type de visa d’immigration.
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Le processus LMIA est la référence en matière d’évaluation du risque de crédit. Il précise si l’emploi d’un travailleur étranger aurait un effet positif ou neutre sur le marché du travail canadien. Les employeurs utilisent généralement l’EIMT pour montrer qu’il y a un besoin pour un travailleur étranger pour occuper un emploi qu’ils n’ont pas pu trouver un Canadien pour occuper. Les permis de travail dans le cadre de ce volet sont liés à un employeur précis. La validité de ces permis de travail peut aller de 12 à 36 mois, offrant une flexibilité aux employeurs et aux travailleurs étrangers et une sécurité de remboursement des prêts aux banques.
Le PMI est souvent, mais pas toujours, soutenu par le parrainage de l’employeur. Les prêteurs ne peuvent pas toujours être raisonnablement assurés de la continuité du flux de revenus des titulaires de permis de travail. Cela peut présenter un risque élevé de défaut de paiement sur les prêts.
Les travailleurs admissibles à un permis de travail IMP comprennent ceux qui entrent au Canada en tant que cessionnaires intra-entreprise, ceux qui sont des étudiants internationaux diplômés d’un institut d’apprentissage agréé et qui sont admissibles à un emploi dans le cadre du programme de permis de travail post-diplôme ; les travailleurs qui entrent au Canada dans le cadre d’un traité commercial comme l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), l’Accord économique et commercial global (AECG) et ceux qui entrent au Canada avec un permis de travail ouvert, un bassin de plus en plus important de candidats au Canada , où le permis de travail n’est pas spécifique à l’emploi et, par conséquent, un flux de revenus est loin d’être assuré.
Établissement de la solvabilité
Dans le secteur bancaire, la gestion des risques est une préoccupation centrale. Le principe fondamental du prêt est l’assurance du remboursement. Lorsque les banques prêtent aux particuliers, elles doivent évaluer leur solvabilité. Dans le cas des titulaires d’un permis de travail ouvert, les indicateurs typiques d’un emploi stable et d’un revenu constant peuvent être absents ou incohérents, ce qui rend plus difficile l’établissement de leur solvabilité.
Les titulaires d’un permis de travail ouvert sont particulièrement problématiques car ces travailleurs pourraient changer fréquemment d’emploi, changer d’industrie ou même connaître des périodes de chômage, ce qui peut perturber leur flux de revenus.
De même, les étudiants titulaires d’un permis de travail ouvert pourraient ne pas encore avoir un revenu stable. Les étudiants titulaires d’un permis de travail ouvert ont également le défi supplémentaire d’équilibrer le travail avec leurs études, ce qui peut avoir un impact sur leur capacité de gain.
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La nature temporaire de leur séjour et la possibilité de changements soudains dans leur situation (comme le besoin de rentrer chez eux) peuvent augmenter le risque pour les prêteurs. Cette variabilité et cette imprévisibilité des revenus peuvent accroître le risque pour les banques en termes de potentiel de défaut de paiement.
Malgré ces risques potentiels, ils ne rendent pas les titulaires de permis de travail ouverts et les étudiants inadmissibles aux prêts. Cependant, cela signifie que les banques doivent appliquer des mesures plus strictes lors de l’examen de leurs demandes. Ils pourraient exiger un acompte plus élevé, exiger un cosignataire canadien ou une garantie et/ou facturer un taux d’intérêt plus élevé pour compenser le risque plus élevé, ou comme mesures de sécurité supplémentaires pour le remboursement.
Par conséquent, il est essentiel que les titulaires de permis de travail ouverts et les étudiants établissent et maintiennent un solide historique de crédit au Canada, présentent des économies et fournissent la preuve d’un revenu stable, si possible, pour soutenir leur demande de prêt.
Les résidents permanents ayant un emploi et les titulaires de permis de travail présentent le risque le plus faible
Le marché croissant de l’immigration au Canada, mis en évidence par les résidents permanents, les travailleurs internationaux admis dans le cadre du PMI, les permis de travail soutenus par l’EIMT parrainés par l’employeur et les étudiants internationaux, offre aux banques canadiennes une avenue attrayante pour acquérir de nouveaux clients.
Les résidents permanents ayant un emploi stable et les titulaires de permis de travail soutenus par une EIMT présentent le risque le plus faible pour les prêteurs offrant du crédit. Ces personnes ont obtenu un emploi auprès d’une entreprise canadienne qui s’est portée garante de leur nécessité sur le marché du travail. Avec l’engagement de l’employeur soutenant le titulaire du permis, les banques peuvent être plus à l’aise d’accorder du crédit, en s’attendant à ce qu’il y ait moins de probabilité de défaut de paiement en raison de l’instabilité de l’emploi, à l’exclusion des changements macroéconomiques défavorables sur le marché du travail.
Le marché canadien de l’immigration peut être considéré comme une opportunité pour les banques canadiennes d’innover leurs services et de développer de nouveaux modèles d’évaluation des risques mis en évidence par un système de classement complet des titulaires de visa. En investissant dans des technologies qui fournissent des prédictions plus précises des risques de défaut de paiement des nouveaux arrivants au Canada, les banques peuvent mieux gérer leurs portefeuilles et étendre leurs services à une clientèle annuelle substantielle et croissante.
C’est un exercice d’équilibre délicat, mais qui permet un écosystème financier inclusif qui sert non seulement les résidents permanents et les citoyens, mais aussi la précieuse main-d’œuvre internationale qui contribue à l’économie dynamique et en expansion du Canada.
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