Plus de 1.200 enfants sont morts dans les camps de réfugiés soudanais depuis mai, tandis que des milliers de nouveau-nés risquent de mourir dans ce pays déchiré par la guerre d’ici la fin de l’année, a annoncé mardi l’ONU.
Les Nations Unies ont tiré la sonnette d’alarme sur l’impact de la crise au Soudan sur la situation sanitaire des enfants.
« En raison du mépris cruel envers les civils et des attaques incessantes contre les services de santé et de nutrition, l’UNICEF craint que plusieurs milliers de nouveau-nés ne meurent d’ici la fin de l’année », a déclaré le porte-parole de l’agence des Nations Unies pour l’enfance, James Elder, aux journalistes à Genève. .
Il a souligné que 333.000 enfants devraient naître dans le pays entre octobre et décembre.
Dans le même temps, les services de nutrition dans ce pays ravagé par la guerre ont été « dévastés », a-t-il déclaré.
« Chaque mois, 55 000 enfants ont besoin d’un traitement pour la forme de malnutrition la plus mortelle, et pourtant, à Khartoum, moins d’un centre de nutrition sur 50 est fonctionnel. Dans l’ouest du Darfour, c’est un sur 10 », a déclaré Elder.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, pour sa part, a déclaré que ses équipes dans l’État soudanais du Nil Blanc avaient déterminé qu’entre le 15 mai et le 14 septembre, plus de 1 200 enfants de moins de 5 ans étaient morts dans neuf camps de réfugiés.
Ces camps accueillaient principalement des réfugiés du Soudan du Sud et d’Ethiopie, a déclaré aux journalistes à Genève Allen Maina, chef de la santé publique du HCR.
3 100 autres cas suspects de rougeole ont également été signalés au cours de la même période, et plus de 500 cas suspects de choléra ont été signalés dans d’autres régions du pays, ainsi que des épidémies de dengue et de paludisme, a indiqué l’agence.
« Le monde a les moyens et l’argent pour empêcher chacun de ces décès dus à la rougeole ou à la malnutrition », a déclaré le chef du HCR, Filippo Grandi, dans un communiqué.
« Nous pouvons éviter davantage de morts, mais nous avons besoin d’argent pour la réponse, l’accès à ceux qui en ont besoin et, par-dessus tout, pour mettre un terme aux combats. »
L’UNICEF a également déclaré manquer cruellement de fonds, soulignant qu’il n’avait reçu qu’un quart des 838 millions de dollars (784 millions d’euros) qu’il avait demandés pour aider 10 millions d’enfants au Soudan, a déclaré Elder.
« Un tel déficit de financement entraînera des vies perdues. »
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