Les forces israéliennes ont étendu leurs opérations dans la bande de Gaza lundi, tandis que les médiateurs qataris ont indiqué avoir progressé vers un accord visant à libérer certains des 240 otages détenus par le Hamas.
Israël a émis des avertissements d’évacuation aux résidents du plus grand camp de réfugiés de Gaza, Jabalia et d’un camp côtier voisin, déclarant que l’armée « étend ses activités opérationnelles à d’autres quartiers… de la bande de Gaza ».
Après le bombardement intense de dimanche, des colonnes de fumée ont été aperçues s’élevant de Jabalia.
Un responsable de la santé du Hamas a rapporté que plus de 80 personnes ont été tuées samedi lors de deux frappes sur Jabalia, notamment contre une école des Nations Unies abritant des personnes déplacées.
Des vidéos sur les réseaux sociaux vérifiées par l’Agence France-Presse (AFP) montraient des corps couverts de sang et de poussière sur le sol d’un immeuble, où des matelas étaient coincés sous les tables de l’école.
L’armée israélienne a déclaré que Jabalia faisait partie des zones prioritaires car elle « cible les infrastructures du Hamas ».
Le chef des droits de l’ONU, Volker Turk, a condamné la prétendue frappe contre l’école comme étant « horrible », soulignant que « les événements horribles des dernières 48 heures à Gaza dépassent l’entendement ».
Lundi, l’agence de presse palestinienne (Wafa) a rapporté que l’hôpital indonésien près de Jabalia avait également été bombardé.
Israël a lancé son offensive contre le Hamas après qu’une vague de raids transfrontaliers brutaux le 7 octobre ait fait 1 200 morts, pour la plupart des civils.
Le gouvernement du Hamas affirme que le bilan des bombardements aériens et des opérations terrestres d’Israël à Gaza a atteint 13 000 personnes, dont des milliers d’enfants.
Six semaines après le début de la guerre, Israël fait face à d’intenses pressions internationales pour justifier ses actions.
Les responsables israéliens ont averti que la « fenêtre de légitimité » pour la guerre visant à mettre en déroute le Hamas pourrait être en train de se fermer.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé lundi à une action urgente pour mettre fin au « désastre humanitaire » qui se déroule à Gaza.
Israël a présenté ce qu’il considère comme la preuve que des membres du Hamas ont utilisé le plus grand hôpital de Gaza, Al-Shifa, pour cacher des otages étrangers et masquer des tunnels souterrains.
L’armée israélienne a publié des images de vidéosurveillance du 7 octobre, montrant deux otages masculins du Népal et de Thaïlande amenés à l’hôpital.
Israël a également accusé le groupe palestinien d’avoir exécuté un soldat israélien de 19 ans, Noa Marciano, à Al-Shifa, en présentant des images de ce qu’il dit être un tunnel souterrain de 55 mètres de long sous l’hôpital.
Au cours du week-end, des centaines de personnes ont fui l’hôpital Al-Shifa à pied alors que des explosions se faisaient entendre autour du complexe.
L’OMS a annoncé dimanche avoir évacué 31 bébés prématurés de l’établissement.
Le chef du service chirurgical d’Al-Shifa, Marwan Abu Sada, a rapporté que les troupes israéliennes étaient toujours à l’hôpital, qui était encerclé par des chars.
« J’ai entendu au moins deux explosions depuis ce matin », a-t-il déclaré dimanche.
D’autres médecins ont déclaré que les troupes allaient de bâtiment en bâtiment, faisant exploser des explosifs dans les rez-de-chaussée et les sous-sols des hôpitaux et recherchant les tunnels du Hamas.
Israël s’est engagé à éradiquer le Hamas et à libérer environ 240 personnes prises en otage par le groupe, pour la plupart des citoyens israéliens mais aussi des dizaines d’étrangers.
Dimanche, les médiateurs qataris ont déclaré qu’ils se rapprochaient d’un accord visant à libérer certains des otages détenus par le Hamas à Gaza.
Le Premier ministre du Qatar a déclaré que les efforts visant à ramener les otages « en toute sécurité dans leurs foyers » en échange d’un cessez-le-feu temporaire étaient désormais à portée de main.
Parmi les otages figurent des nourrissons, des adolescents et des retraités. Le conseiller adjoint américain à la sécurité nationale, Jon Finer, a déclaré que les négociateurs étaient « plus proches que nous ne l’avons été depuis un certain temps » d’un accord.
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