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Le secteur agricole canadien contre les réductions proposées dans l'immigration temporaire

La décision du budget fédéral 2024 de réduire l'immigration temporaire pourrait avoir des conséquences négatives sur le secteur agricole canadien et les entreprises agricoles, en raison de la baisse du nombre de travailleurs étrangers temporaires qui résulterait d'une telle mesure.

Ottawa s'apprête à « réduire la part des résidents temporaires au Canada à cinq pour cent de la population totale au cours des trois prochaines années », comme l'indique le document gouvernemental sur le sujet.

Cela entraînera 600 000 résidents temporaires de moins par rapport aux chiffres actuels.

La dépendance du secteur agricole canadien à l'égard des travailleurs étrangers temporaires pourrait causer des problèmes à la lumière de ces changements apportés à l'immigration temporaire.

Selon Janet Krayden, spécialiste de la main-d'œuvre de l'Association canadienne des producteurs de champignons, il existe un regroupement injuste de travailleurs étrangers temporaires et d'étudiants internationaux.


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« Ils regroupent l'agriculture primaire, le recours au programme des travailleurs étrangers temporaires et le programme des étudiants internationaux », a-t-elle déclaré.

« Il y a donc deux programmes complètement différents. L’un est géré par Immigration Canada, l’autre est géré par le programme des travailleurs étrangers temporaires, (de) EDSC (Emploi et Développement social Canada).

Elle a ensuite expliqué que la crise du logement dans le pays était injustement imputée aux immigrés.

« Nous entendons continuellement le programme des travailleurs étrangers temporaires devenir une sorte de bouc émissaire par les ministres et le ministre de l’Immigration, le ministre d’EDSC, ainsi que le premier ministre pour les coûts du logement et l’augmentation des loyers. »

Un article de janvier de la Presse canadienne écrivait qu'Ottawa avait été averti par IRCC il y a deux ans de la corrélation positive entre l'immigration et les pressions en matière de logement.

« Au Canada, la croissance démographique a dépassé la croissance des logements disponibles », selon le document.

« En tant qu’autorité fédérale chargée de gérer l’immigration, les décideurs d’IRCC doivent comprendre le décalage entre la croissance démographique et l’offre de logements, et comment l’immigration permanente et temporaire façonne la croissance démographique.

« Les augmentations rapides exercent une pression sur les soins de santé et le logement abordable. »

« Les prestataires de services d’installation et de réinstallation expriment des difficultés à court terme en raison des conditions du marché du travail, de l’augmentation des niveaux et des initiatives en Afghanistan et en Ukraine.

Moins de logements maintiennent les prix élevés

Cependant, de nombreux experts ont critiqué l’affirmation selon laquelle les immigrés seraient à l’origine de la pénurie de logements.

Syed Hussan et Mary Gellatly, contributeurs du Toronto Star, ont écrit que les investisseurs et les constructeurs construisant moins de logements pour maintenir les prix élevés sont la véritable cause de la crise.

De plus, ils ont écrit que les immigrants temporaires ne mettent pas de pression sur le logement.

« Notez que la majorité des travailleurs temporaires et des étudiants sont hébergés par leurs employeurs : dortoirs pour les travailleurs agricoles, hôtels pour les travailleurs du tourisme, etc. De même, les étudiants internationaux sont hébergés dans des logements sur le campus ou vivent dans des conditions exiguës, avec cinq étudiants dans un même logement. maison construite pour une personne.

« Les migrants ne se disputent pas le logement de la même manière que les citoyens. La plupart des discussions sur le logement se concentrent sur des notions idéalisées du logement et des personnes qui y vivent et ne prennent pas en compte la lutte des migrants et des nouveaux immigrants. Les migrants à bas salaires n’achètent pas de maisons unifamiliales.

Dans le contexte de l'agriculture, Krayden a noté qu'« il s'agit de zones peu peuplées, où les travailleurs bénéficient soit d'un logement payé par l'employeur qui existe déjà pour la plupart, soit d'un logement confortable ».

De plus, elle a souligné que les TET travaillant dans les exploitations agricoles sont tous « sélectionnés pour occuper un poste vacant ». Il ne faut pas confondre cela avec les étudiants internationaux venant vivre dans les centres urbains.

Selon l'Association canadienne des producteurs de champignons, une « consultation complète et approfondie auprès des agriculteurs et des transformateurs alimentaires, semblable à celle menée en 2017 », doit être menée avant que des décisions affectant les TET dans le secteur de l'agriculture et de la transformation agroalimentaire ne soient prises.

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