Romain Bardet a remporté une première étape passionnante du Tour de France à Rimini et s’est emparé du maillot jaune. La course de Sir Mark Cavendish vers un record de 35 victoires d’étape a connu un départ difficile. La chaleur intense l’a obligé à vomir sur son vélo.
Bardet, qui dispute son dernier Tour, a attaqué hors du peloton à 50 kilomètres de l’arrivée de l’étape de 206 km au départ de Florence. Aidé par son coéquipier et néophyte sur le Tour, Frank van den Broek, il a réussi à tenir tête au peloton qui se rapprochait à quelques mètres seulement sur le front de mer Adriatique.
Mais alors que Bardet, 33 ans, célébrait sa première victoire d’étape depuis 2017, Cavendish et plusieurs de ses coéquipiers d’Astana-Qazaqstan étaient en train de négocier la dernière montée vers Saint-Marin, avec encore la longue descente vers la côte à parcourir, avec près de 40 minutes de retard.
Cavendish avait été lâché dès la première ascension et on pouvait le voir vomir alors qu’il luttait à chaque coup de pédale, ses coéquipiers lui versant des bouteilles d’eau dessus.
Au départ de Florence, près de l’endroit où Cavendish possède une maison, le coureur de l’île de Man avait salué la foule avec enthousiasme, mais la journée s’est vite transformée en crise puisqu’il devait se battre pour terminer l’étape dans les délais.
Il a finalement franchi la ligne avec plus de 39 minutes de retard, soit environ 10 minutes en dedans du délai, après avoir levé le pouce aux caméras de télévision.
Cavendish, 39 ans, a reporté sa retraite prévue après avoir chuté sur le Tour de l’année dernière. Il est revenu pour tenter à nouveau de s’emparer du record de victoires d’étape sur le Tour, après avoir égalé Eddy Merckx en 2021.
Il aura sûrement coché la troisième étape de lundi vers Turin comme la première des « cinq ou six » occasions de sprint qu’il voit sur ce Tour. Mais, même s’il ne s’agissait que d’un coup de chaud passager, cette journée pourrait mettre du temps à se remettre.
« On sait ce qu’on fait. Ce n’est pas facile », a déclaré Cavendish aux journalistes à la fin de l’étape.
« Si vous avez mon type de corps maintenant, ne commencez pas le cyclisme. Cette époque est révolue, mais on sait ce qu’on fait.
« C’était tellement dur, mais on avait un plan et on s’y est tenu.
« D’accord, on aurait aimé une ascension de plus avec le peloton, mais il faisait tellement chaud. On est contents d’avoir réussi, on va bien.
« On analyse ce que vont faire les coureurs de tête. On peut analyser ce qu’on peut faire et obtenir le temps qu’il nous faut. Un peu ennuyeux, mais c’est comme ça que le cyclisme a évolué. »
Le tout premier Grand Départ italien de la course a proposé une première étape avec un dénivelé sans précédent – plus de 3 600 mètres – et une chaleur torride en prime, un jour qui a mis de nombreux coureurs à rude épreuve.
Sept coureurs se sont échappés en tête de course d’entrée de jeu, mais ils n’ont jamais eu trop de marge face à un peloton rempli de concurrents luttant pour le maillot jaune.
Alors que l’écart avec la tête se réduisait à environ deux minutes, Bardet a lancé une attaque hors du peloton alors qu’il restait encore trois ascensions classées à franchir. Il a rapidement pris la roue de son coéquipier de l’équipe dsm-firmenich PostNL, Van den Broek, qui l’a aidé à se détacher.
L’Irlandais Ben Healy a tenté une manœuvre pour combler l’écart, mais il a reculé dans la montée vers Saint-Marin. L’équipe Lidl-Trek de Mads Pedersen et l’équipe Visma-Lease A Bike de Wout Van Aert ont pris le relais pour mener la chasse.
L’écart n’était plus que de 10 secondes lorsque les deux hommes de tête sont passés sous la flamme rouge, et cela s’est avéré suffisant pour offrir un vainqueur français lors de la première journée du Tour.
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