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Comment le système de santé canadien dépend de plus en plus des travailleurs temporaires

Les travailleurs étrangers temporaires étaient près de dix fois plus présents dans le secteur de la santé au Canada l'année dernière qu'ils ne l'étaient seulement cinq ans plus tôt, en 2018, révèlent les données d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

En 2018, seulement 447 postes dans le secteur de la santé étaient occupés par des travailleurs étrangers temporaires, selon une analyse de ces données réalisée par CBC News.

L’année dernière, 4 336 postes de ce type ont été occupés par des travailleurs temporaires au Canada.

Les employeurs canadiens recrutent et embauchent régulièrement des ressortissants étrangers par l’intermédiaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour ces postes et bien d’autres.

Les ressortissants étrangers employés dans le secteur de la santé au Canada, la plupart d’entre eux comme infirmières, aides-soignants et préposés aux soins aux patients, ne représentent qu’un faible pourcentage de tous les travailleurs étrangers temporaires au pays.


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Les dernières données de Statistique Canada révèlent à quel point l’immigration a été importante pour résoudre les pénuries de main-d’œuvre au Canada.

Le nombre d’emplois perdus en raison du manque de main-d’œuvre a diminué de 39,7 % au cours des deux dernières années.

Alors qu'il y avait 990 900 postes vacants au Canada au deuxième trimestre de 2022, ce nombre de postes vacants était tombé à 597 725 en mars de cette année, rapporte l'agence des services statistiques et démographiques.

« Les immigrants contribuent à notre économie, non seulement en comblant les lacunes de notre main-d’œuvre et en payant des impôts, mais aussi en dépensant de l’argent en biens, en logement et en transport. »

Selon Statistique Canada, en mai 2021, les immigrants âgés de 25 à 54 ans représentaient :

  • plus de 36 pour cent des personnes travaillent dans l’hébergement et la restauration;
  • près de 38 pour cent des personnes travaillant dans le secteur du transport et de l’entreposage;
  • plus de 34 pour cent des personnes travaillant dans les services professionnels, scientifiques et techniques, et;
  • plus de 20 pour cent des personnes travaillant dans le secteur de la construction.

« L'immigration économique a toujours été l'élément vital du succès économique du Canada et a joué un rôle clé dans l'édification de notre grande nation », a déclaré Dan Kelly, président et chef de la direction de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.

Dans un rapport publié plus tôt cette année, Deloitte, le plus grand réseau de services professionnels au monde, a encouragé le gouvernement fédéral à supprimer tout obstacle à l'immigration au Canada, y compris l'immigration temporaire, et a affirmé que tout obstacle à l'immigration pourrait entraver la croissance économique du pays.

Deloitte exhorte à supprimer les obstacles à l'immigration

Dans Renforcer le marché du travail au Canadale dernier rapport de Deloitte dans sa Le rôle futur du gouvernement Deloitte souligne que la hausse du coût de la vie et la crise du logement rendent déjà plus difficile pour les employeurs d’attirer des travailleurs qualifiés au Canada.

« En comparaison, les États-Unis attirent et retiennent les talents grâce à un marché économique plus vaste, un écosystème de start-up robuste, des opportunités éducatives et des politiques d’immigration favorables aux travailleurs qualifiés, telles que le visa H-1B pour les travailleurs qualifiés et le visa O-1 pour les personnes dotées de capacités extraordinaires », note ce rapport.

Dans ses efforts pour attirer des talents de classe mondiale, le Canada doit simplifier ses processus d’immigration et les rendre plus facilement accessibles en ligne, recommande le rapport.

« Le processus d’immigration actuel peut être lourd et difficile, avec des ressources gouvernementales limitées en matière d’administration et de gestion des dossiers », indique le rapport de Deloitte.

« Il existe de nombreuses innovations qui peuvent aider le Canada à établir une expérience d’immigration omnicanale, centrée sur l’humain et numérique qui soit sûre, équitable, inclusive et transparente. »

En plus de rendre les programmes d’immigration eux-mêmes accessibles en ligne, Deloitte propose que les services de soutien aux immigrants soient également en ligne et faciles d’accès.

« Une fois arrivés au pays, les nouveaux arrivants et les réfugiés bénéficieraient d’une plateforme numérique qui les relie aux systèmes de soutien et aux ressources nécessaires pour créer une expérience transparente de bout en bout à mesure qu’ils s’intègrent au marché du travail et à la société canadienne », indique le rapport.

Les ressortissants étrangers peuvent obtenir leur résidence permanente au Canada grâce à plusieurs programmes d’immigration économique, notamment le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral) (PTQ) et le Programme des métiers spécialisés (fédéral) (PMSF), les Programmes des candidats des provinces (PCP) ou les programmes de développement économique régional, notamment le Programme d’immigration au Canada atlantique (PICA) ou le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord (PPICRN).

Grâce au système Entrée express, les profils des candidats sont ensuite classés les uns par rapport aux autres selon un système de points appelé Système de classement global (SGC). Les candidats les mieux classés seront considérés pour une invitation à présenter une demande (ITA) de résidence permanente. Les personnes recevant une ITA doivent soumettre rapidement une demande complète et payer les frais de traitement, dans un délai de 90 jours.

Grâce à un réseau de programmes de candidats des provinces (PCP), la quasi-totalité des dix provinces et des trois territoires du Canada peuvent également proposer des candidats qualifiés pour l'admission au Canada lorsqu'ils possèdent les compétences spécifiques requises par les économies locales. Les candidats retenus qui reçoivent une nomination provinciale ou territoriale peuvent ensuite présenter une demande de résidence permanente au Canada auprès des autorités fédérales de l'immigration.

Les employeurs peuvent également embaucher des travailleurs temporaires par le biais du Programme de mobilité internationale (PMI).

Le Volet des talents mondiaux (VTM), qui fait partie du PTET, peut, dans des situations normales de traitement, conduire à l’octroi de permis de travail canadiens et au traitement des demandes de visa dans un délai de deux semaines.

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