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Travailleurs temporaires devenant résidents permanents du Canada grâce au CEC et au PCP

Les travailleurs étrangers temporaires au Canada ont de plus en plus recours aux programmes d’immigration économique – et le plus souvent à la Catégorie de l’expérience canadienne (CEC) fédérale et aux Programmes des candidats des provinces (PCP) pour obtenir leur statut de résident permanent, révèle une étude de Statistique Canada.

« Au sein de la catégorie économique, le PCP et le CEC sont devenus les principales voies d’immigration pour les détenteurs de permis de travail, tandis que le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral) et d’autres programmes économiques tels que les programmes d’aides familiaux et la sélection du Québec ont perdu de leur importance », note l’agence des services statistiques et démographiques dans son dernier rapport.

Dans Travailleurs étrangers au Canada : différences dans la transition vers la résidence permanente selon les programmes de permis de travailles analystes Yuqian Lu et Feng Hou notent qu'à la fin de 2022, plus de 955 000 travailleurs étrangers temporaires qui ont obtenu leur premier permis de travail entre 2006 et 2020 ont obtenu leur résidence permanente.

Parmi ceux qui ont obtenu leur premier permis de travail entre 2006 et 2010, 86 % ont obtenu leur résidence permanente grâce à des programmes d’immigration économique.

Mais parmi ceux qui ont obtenu leur premier permis de travail entre 2016 et 2020, 93 % ont obtenu leur résidence permanente grâce à des programmes économiques.


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Les analystes de Statistique Canada mettent toutefois en garde contre toute interprétation excessive de cette tendance, car ils pensent qu'une partie du changement d'approche pour obtenir la résidence permanente parmi les nouveaux arrivants pourrait avoir été influencée par les restrictions dues à la pandémie de COVID-19.

« Les parcours d’immigration de la cohorte de 2016 à 2020 ont probablement été influencés par des mesures spéciales adoptées pendant la pandémie de COVID-19, lorsque l’immigration économique était principalement traitée par le biais du… CEC », notent-ils.

L’une des principales raisons de l’essor du recours aux programmes économiques pour obtenir la résidence permanente est la croissance du Programme de travail post-diplôme (PTPD) et l’augmentation du nombre de conjoints et de conjoints de fait de travailleurs qualifiés et d’étudiants internationaux.

« Leur part parmi les détenteurs de permis de travail passant à la résidence permanente a augmenté de manière significative, passant de 29 % dans la cohorte de 2006 à 2010 à 73 % dans la cohorte de 2016 à 2020 », ont noté les analystes.

Un autre rapport de Statistique Canada révèle que les immigrants au Canada occupent une part de plus en plus importante des emplois de niveau inférieur que les Canadiens ne sont pas disposés à occuper et qu’ils occupent également des emplois plus professionnels que jamais auparavant.

Dans L'immigration et l'évolution de la répartition professionnelle au Canada, 2001 à 2021Garnett Picot et Hou ont révélé que les immigrants occupaient de plus en plus des postes de niveau inférieur dans tout le pays au cours de cette période de 20 ans.

« Les résultats de cette étude indiquent que le rôle des travailleurs immigrés dans les professions peu qualifiées a augmenté », rapportent les chercheurs.

« Avec les travailleurs étrangers temporaires, ils ont occupé certains des emplois peu qualifiés qui auraient auparavant été occupés par des travailleurs nés au Canada. »

Les immigrants occupent davantage d'emplois de niveau débutant et professionnel

Au cours de ces deux décennies, les travailleurs canadiens ont délaissé les emplois peu qualifiés, les laissant ainsi propices aux immigrants à la recherche d’un emploi et espérant obtenir leur résidence permanente grâce à des programmes d’immigration économique.

« De 2001 à 2021, l’emploi dans les professions peu qualifiées a diminué de 500 000. Alors que les travailleurs nés au Canada ont abandonné ce niveau de compétence de manière substantielle, réduisant leur emploi de 860 000, les travailleurs immigrants et les travailleurs étrangers temporaires ont augmenté leur emploi dans ces emplois peu qualifiés de 360 000 », rapportent Picot et Hou.

« Ainsi, dans une certaine mesure, les travailleurs immigrants et les travailleurs étrangers temporaires ont remplacé les travailleurs nés au Canada, qui ont délaissé les emplois peu qualifiés. Cette tendance était similaire pour les ouvriers, le groupe ayant le niveau de qualification le plus bas. Le nombre d’ouvriers nés au Canada a diminué, tandis que la contribution à l’emploi des ouvriers immigrants et des travailleurs étrangers temporaires a augmenté. »

Cette tendance pourrait laisser penser que les employeurs utilisent principalement les immigrants comme source de main-d'œuvre bon marché, mais ce n'est pas tout. Les immigrants au Canada occupent également de plus en plus des postes professionnels bien rémunérés.

« Les professions de niveau professionnel ont connu la croissance de l’emploi la plus rapide au Canada, suivies de près par les professions de niveau de compétence en gestion et en technique (au cours de ces 20 années) », rapportent les chercheurs.

« Les travailleurs immigrants étaient plus susceptibles que les travailleurs nés au Canada d’accéder à des emplois professionnels. Cependant, leur tendance à occuper des postes de direction ou techniques n’a guère changé, contrairement à la tendance des travailleurs nés au Canada. »

De 2001 à 2021, le nombre de travailleurs immigrants exerçant des professions libérales a augmenté de près de 92,4 %, passant de 543 800 à 1 046 200, tandis que le nombre de travailleurs canadiens exerçant ces types de professions a augmenté d’un pourcentage plus modeste de 30,3 %, passant de 1 885 000 à 2 456 500.

« Au cours de la période de 20 ans, l’emploi total a augmenté de 18 pour cent », ont noté les chercheurs.

« Les professions intellectuelles et scientifiques ont connu la plus forte croissance, avec une hausse de 48 %. Les emplois de direction ont connu le deuxième taux de croissance le plus élevé, soit 36 ​​%, suivis par les emplois techniques, en hausse de 31 %. En revanche, l’emploi dans les emplois peu qualifiés a chuté de 11 %. »

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