L'armée israélienne a pris le contrôle de 26% de la bande de Gaza, selon un rapport

L'armée israélienne a pris le contrôle de plus de 25% de la bande de Gaza lors de ses attaques, selon un rapport publié jeudi.

Le quotidien Haaretz affirme que les forces de l'armée israélienne contrôlent désormais 26% du territoire de Gaza, sur la base de l'analyse de photographies satellites et d'autres sources d'information.

L'armée a étendu ses bases dans l'enclave palestinienne, construit des infrastructures et pavé des routes, a-t-elle indiqué.

Haaretz, citant un officier supérieur de l'armée dont le nom n'a pas été dévoilé, a déclaré que la saisie des terres à Gaza constituait « une tentative de poursuite de l'occupation ».

« L’activité militaire apporte des gains inattendus aux partisans de la réinstallation de Gaza et ouvre la voie à la création d’une nouvelle réalité : un contrôle israélien à long terme sur Gaza », a-t-il ajouté.

Selon le journal, l'armée israélienne a établi une zone tampon le long de la frontière israélienne avec Gaza, rasant presque tous les bâtiments existants et empêchant les Palestiniens d'accéder à la zone.

« L'armée a également pris le contrôle du corridor Philadelphie et a rasé de nombreux bâtiments », a-t-il ajouté à propos de la zone démilitarisée située le long de la frontière entre Gaza et l'Egypte.

« L'armée israélienne a pris le contrôle du passage de Nitzarim (dans le centre de Gaza) et a empêché les Palestiniens d'y résider », a indiqué Haaretz, soulignant que cette zone était autrefois très animée avant que l'armée n'en prenne le contrôle.

« L'armée israélienne a établi quatre bases le long du passage, la plus importante étant l'hôpital turc, d'où les soldats chargent d'innombrables documents », a-t-il révélé.

En violation d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël fait face à la condamnation internationale dans le cadre de son offensive brutale continue sur Gaza depuis une attaque du groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Plus de 38 000 Palestiniens ont depuis été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 87 400 autres blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, en raison d’un blocus paralysant de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice, dont le dernier jugement lui a ordonné de cesser immédiatement son opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud du pays, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.