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Un syndicat canadien appelle à des réformes de l'immigration pour faire face à la crise du travail dans le secteur de la construction

Un syndicat de la Colombie-Britannique demande à Ottawa d’améliorer le système fédéral d’immigration après son échec présumé à « remédier aux pénuries de main-d’œuvre dans le secteur de la construction ».

« Nous sommes confrontés à une importante pénurie de main-d'œuvre et, même si les travailleurs canadiens de la construction devraient avoir accès en premier aux emplois disponibles, nous reconnaissons la nécessité de nouveaux entrants pour aider à répondre au besoin croissant de travailleurs qualifiés », a déclaré Brynn Bourke, directrice générale de BC Building Trades (BCBT), comme l'a rapporté le directeur des ressources humaines.

« Au lieu d’ignorer le problème de la construction, nous demandons au gouvernement du Canada de mettre l’accent sur l’immigration en Colombie-Britannique. »

Le syndicat affirme que ni le gouvernement fédéral ni les gouvernements provinciaux n’embauchent suffisamment de travailleurs qualifiés pour faire face à la crise à laquelle le secteur est confronté.

Ceux qui finissent par venir le sont souvent avec un permis temporaire qui leur donne droit à un salaire et à des droits inférieurs.


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Selon BCBT, 4,7 pour cent de la main-d'œuvre du secteur de la construction de la Colombie-Britannique est constituée de travailleurs temporaires, ce qui représente une proportion disproportionnée par rapport à la part de 2,1 pour cent à l'échelle canadienne.

« Cela réduit les salaires et les possibilités d’emploi des travailleurs locaux, prive les travailleurs migrants de droits et de protections importants en matière d’emploi et donne aux employeurs qui utilisent excessivement ces programmes temporaires un avantage concurrentiel sur les entreprises qui embauchent des Canadiens », peut-on lire dans le rapport.

Le besoin des entreprises pour les travailleurs étrangers temporaires a augmenté partout au Canada récemment, les employeurs étant autorisés à embaucher plus de deux fois plus de personnes dans le cadre du programme fédéral en 2023 qu'il y a cinq ans, selon un reportage de la CBC du 24 juin.

Les travailleurs du bâtiment ont été l’une des catégories d’emploi ayant reçu le plus grand nombre d’approbations l’année dernière. En 2018, il y a eu 132 approbations et 5,4 mille en 2023, soit une augmentation de 3 955 % en cinq ans.

Alors que d’autres secteurs sont limités à l’embauche de 20 % de leur personnel par l’intermédiaire du PTET, l’industrie de la construction est autorisée à embaucher jusqu’à 30 %.

L’industrie de la Colombie-Britannique a besoin de 52 600 travailleurs supplémentaires d’ici 2032, et 30 % d’entre eux devront provenir de l’immigration pour éviter un déficit de 18 700 travailleurs.

Le Programme fédéral des métiers spécialisés, conçu pour accueillir les gens de métier au Canada, est particulièrement sous-utilisé, n’ayant amené que 270 travailleurs en Colombie-Britannique de 2019 à 2023.

« Il y a clairement des entreprises qui utilisent cela comme modèle économique », a déclaré Bourke.

« Ces travailleurs migrants… se voient refuser les droits et les protections en matière d’emploi auxquels les travailleurs d’ici devraient avoir droit. »

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