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Tour de France: Pinot et Groupama-FDJ, la « belle perf » en récompense

La satisfaction du travail qui paye: l’équipe Groupama-FDJ et son ambitieux leader Thibaut Pinot ont réussi leur pari en ne perdant que 12 secondes sur la formation Ineos de Geraint Thomas et Egan Bernal, dimanche, sur le contre-la-montre par équipes du Tour de France.

« On l’a travaillé, c’est important d’en récolter les fruits ». Pinot, une fois la ligne d’arrivée franchie sous l’Atomium de Bruxelles lors de cette deuxième étape, a pesé ses mots: cette très bonne performance n’arrive pas par hasard, tant sa formation a élevé l’exercice du chrono par équipes au rang de ses priorités depuis plusieurs années.

Le Français peut souffler: il ne perd quasiment rien sur les cadors d’Ineos (ex-Sky). Il peut même jubiler car il gagne de nombreuses secondes sur d’autres rivaux, comme Nairo Quintana et Mikel Landa (Movistar), relégués 33 secondes derrière l’équipe française dimanche.

Les sensations se sont mélangées chez les coureurs de Groupama-FDJ, quelques minutes après avoir bouclé le circuit de 27,6 km en 29 min 29 sec.

Il y avait certes une satisfaction palpable, à en voir Pinot remercier d’une sincère tape sur l’épaule ses coéquipiers. Mais également une grosse inquiétude, après la chute dans le dernier virage de David Gaudu, censé emmener loin son leader en montagne, mais dont l’état de la main, sévèrement « abîmée », posait question.

Celle-ci a finalement été évacuée après un premier bilan médical, permettant au patron Marc Madiot de retrouver le sourire, aller embrasser ses directeurs sportifs et se présenter souriant devant la presse.

« Il y a beaucoup de satisfaction. (Ce résultat), on l’a construit, et ça donne une bonne dynamique », a-t-il réagi. « On fait carton plein, on est là où on voulait être, même presque mieux. Cela fait longtemps qu’on le travaille, sur le matériel, sur l’entraînement, sur le recrutement, mais on avait tout de même besoin de le valider sur le terrain ».

– « Laisser l’ego derrière soi » –

Un peu plus tôt, Pinot avait fait écho à son manager, mettant en avant le travail comme explication à cette performance. « On savait très bien où on se situait. On avait une équipe homogène, et on avait bien bossé. On sentait qu’on était dans l’allure. C’était inespéré pour beaucoup de gens mais pour nous, on savait qu’on était capables de réaliser une belle perf », avait savouré le coureur de la Haute-Saône, prenant le temps de remercier son coéquipier Stefan Küng, champion de Suisse de la discipline et recruté par l’équipe française justement pour réaliser ce genre de performance.

« C’était un peu mon job de mettre l’équipe en confiance. Mais dès que je suis arrivé, j’ai vu que le niveau était très bon », a résumé le Suisse. « On a beaucoup travaillé, on a fait des erreurs à l’entraînement et ça nous a montré qu’il fallait penser comme une équipe et laisser l’ego derrière soi ».

Le « top 5 » initialement visé par l’équipe ne viendra pas, la faute à des écarts très resserrés qui l’ont reléguée à la 8e place. Mais l’essentiel est ailleurs: le retour sur investissement est là, après avoir travaillé la discipline pendant l’intersaison, puis fin mai au pied des Vosges au cours d’un stage spécifique de quelques jours. Avec aussi, entre temps, un passage réfléchi sur Tirreno-Adriatico, épreuve comportant un chrono par équipes, avec dans l’effectif plusieurs coureurs pressentis pour faire le Tour quelques mois plus tard.

« Comme quoi, le travail paye à un moment donné », a glissé le directeur sportif Philippe Mauduit. Au meilleur moment.

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