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Tour de France: trois choses à savoir sur Alaphilippe

L’évolution de carrière, la place dans le peloton, les futurs objectifs… Trois choses à savoir sur Julian Alaphilippe, nouveau maillot jaune du Tour de France:

Il reste en dehors du classement général

Son entraîneur Franck Alaphilippe, qui est aussi son cousin, fait le point sur ce sujet récurrent: « Julian est un bon grimpeur, il l’a prouvé en gagnant deux étapes difficiles il y a un an. Mais il y aura toujours une étape de montagne où il va coincer. Il lui manque cette constance à l’effort sur le long terme, l’enchaînement des cols ».

« Ce serait totalement au détriment de mes qualités de base qui me permettent de gagner des courses », confirmait le futur maillot jaune avant le départ du Tour. « Je ne veux pas me disperser, j’ai vingt-sept ans, je suis en plein boum ». Mais il laissait une petite ouverture… à terme: « Si je décide de m’investir à fond dans le classement général, ce sera aux dépens de tout ça et je n’en ai pas envie aujourd’hui. »

Ce qui justifie sans doute la petite phrase amusée de son entraîneur: « Il changera peut-être d’avis plus vite qu’on ne le pense. »

Il est salué de toutes parts

Vainqueur de 10 courses depuis le début de l’année, le natif de Saint-Amand-Montrond (Cher) a abordé le Tour dans la position de numéro un mondial. Le rang d’un coureur capable de gagner des classiques (Strade Bianche, Milan-Sanremo, Flèche Wallonne) et des courses par étapes de plusieurs jours.

Dans le peloton, nul ne conteste l’étiquette de puncheur numéro un, qui le situe dans la continuité du champion du monde, l’Espagnol Alejandro Valverde, sur lequel Alaphilippe a buté à plusieurs reprises, à ses débuts, dans les classiques ardennaises.

« Il a été très fort », a réagi Peter Sagan, qui lui a fait une accolade dans la zone protocolaire. Le Belge Wout Van Aert, promis à de hautes destinées dans ce registre, a utilisé presque les mêmes mots: « Il était trop fort. »

Il a franchi un palier en 2019

Brillant dans le Tour de France 2018 (deux étapes, le maillot à pois), « Alafpolak », son pseudo sur Twitter, a terminé l’année sur une fausse note, son échec dans le championnat du monde à Innsbrück où la stratégie de l’équipe de France avait été basée sur lui. Sans que nul ne lui en veuille, tant l’Auvergnat, un vif-argent en mouvement, sait s’intégrer dans un collectif et fait partager une joie de vivre communicative.

Cette saison, le coureur de Montluçon a franchi un échelon supplémentaire. Il a gagné pour la première fois un « monument » (Milan-Sanremo, d’une longueur approchant les 300 km), prouvant ainsi qu’il restait performant au-delà des six heures de course.

Au-delà du Tour, dont il a toutes les chances d’être un acteur majeur, il lui reste à mitonner sa revanche pour les Mondiaux. Ou les JO.

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